Leonide Goldstein est issu d’une famille ayant quitté la Russie après la révolution de 1905. Son père est ingénieur dans le domaine du caoutchouc. Sa sœur, connue sous le nom de Fania Fénélon, est pianiste et compositrice.
Marié deux fois, quatre enfants.
Licencié ès Sciences.
Doctorat d’État ès Sciences naturelles en 1951 à Paris. Sa thèse s'intitule : Action de facteurs transmissibles sur certaines modalités de la sensibilité héréditaire à l’anhydride carbonique chez la drosophile
Léonide Goldstein est nommé préparateur titulaire (décembre 1948 – mars 1952), puis chef de travaux (avril 1952 – décembre 1953) au laboratoire de Biométrie animale de l'EPHE. Il est chef de travaux au laboratoire de Neurophysiologie de l'EPHE de janvier 1954 à novembre 1958, date à laquelle il demande son détachement de l'EPHE et part pour les États-Unis où il obtient un poste de professeur d'université. Il reste détaché de l'EPHE jusqu'à son départ en retraite en avril 1979.
1940-1942 : Stage dans le laboratoire de H. J. Muller au Amherst College, Massachusetts (USA). À cette période, Muller (Prix Nobel en 1946) travaille sur la vitesse d’apparition des mutations spontanées chez la drosophile.
1942 : Leonide Goldstein est un des 34 membres du Bureau des scientifiques de la France Libre aux USA (voir section engagement)
1945-1948 : Attaché de recherche au CNRS
1946-1948 : Préparateur à la Faculté des Sciences de Paris
1958-1962 : Professeur associé de Pharmacologie à Emory University, Atlanta, Georgia, USA
1961-1973 : Chef du laboratoire d’électro-encéphalographie quantitative au New Jersey Neuropsychiatric Institute, Princeton, New Jersey (USA)
1974 : Professeur de Psychiatrie à la Rutgers Medical School, New-Jersey (USA)
Rédacteur en chef de Research Communication in Psychology, Psychiatry and Behavior (1976-?)
Premier violoniste aux Concerts Lamoureux (date non connue)
Leonide Goldstein commence sa carrière dans le domaine de la génétique, avec Boris Ephrussi. Sa thèse porte sur la sensibilité héréditaire à l’anhydride carbonique chez la drosophile, une découverte de L’Héritier et Tessier qui est une des prémices de la génétique non mendélienne. Il travaille ensuite avec Bruno Minz, neurophysiologiste allemand réfugié en France. Leurs travaux portent notamment sur l’effet de l’adrénaline sur l’activité corticale du lapin. En collaboration avec Zénon Drohocki, il poursuit ses recherches en étudiant les effets de différentes substances sur l’électrogenèse corticale du lapin.
Après son départ aux États-Unis, il continue ses travaux avec cette même approche de « pharmaco-électro-encéphalographie » chez l’homme et développe une approche électro-encéphalographique quantitative pour les domaines de la psychiatrie et de la psychophysiologie, pour lesquels il est un pionnier.
Leonide Goldstein est auteur de plus de 300 publications. Parmi celles-ci, on peut citer :
- A mutant genoïde in Drosophila sensitive to carbon dioxyde. Goldstein L. Nature (1948) 164, 389.
- Effets de l’adrénaline sur l’activité corticale chez le lapin. Goldstein L, et Minz B. J. Physiol. (1955) 47, 591-603.
- La tension moyenne de l’EEG comme base d’interprétation de l’activité corticale. Drohocki Z, Goldstein L et Minz B. Revue neurologique (1956) 94, 141-144.
- L’antagonisme entre morphine et nalorphine étudié par l’électroencéphalographie quantitative. Goldstein L et Adulnate J. Revue Neurologique (1960) 102, 339-343.
- Quantitative electroencephalography in man as a measure of CNS activation. Goldstein L, Murphree H.B and Pfeiffer, C.C. Ann. N. Y. Acad. Sci. (1963) 107,1045-1056.
- Electroencephalographic Assay of Anti-Anxiety Drug. Pfeiffer C.C, Goldstein L and Murphree H.B. Jenney E.H. Arch Gen Psychiatry (1964) 10, 446-453.
- Electrocerebral activity in schizophrenics and non-psychotic subjects : quantitative EEG amplitude analysis. Goldstein L, Sugerman A.A, Stolberg H, Murphree H.B and Pfeiffer C.C. Electroencephalogr. Clin. Neurophysiol. (1965) 19, 350-361.
- Changes in interhemispheric amplitude relationship in the EEG during sleep. Goldstein L , Stoltzfus N.W. and Gardocki J.F. Physiol. Behav. (1972) 8, 811-815.
- Psychoactive drug-induced changes of interhemispheric EEG amplitude relationships. Goldstein L. and Stoltzfus N.W. Agents Actions (1973) 3, 124-132.
- Is a man, a man, a man ? (or : Is an EEG, and EEG, an EEG ?). Some remarks on the homogeneity of "normal subjects. Goldstein L. Pharmakopsychiatr Neuropsychopharmakol (1979) 12, 74-78.
Déjà présent aux Étas-Unis, dans le laboratoire de H. J. Muller, il devient Membre du Bureau Scientifique des Français et, en conséquence, membre des Forces Françaises Libres aux USA le 10 octobre 1942. Bien qu’étant resté aux États-Unis jusqu’à sa mort, il conserve la nationalité française, comme il l’écrit le 18 décembre 1967 dans une lettre adressée au doyen de la section, Bernard Halpern : « Mes enfants, ma femme et moi-même sommes et voulons rester français ».
Etevenon, P. L’œuvre du Professeur Leonide Goldstein, Neurophysiol. Clin., 18, (1988) 555-577.
Murphree, H. B. In memoriam. Leonide Goldstein, D.Sc. April 2, 1914 – June 19, 1988. Res. Commun. Chem. Pathol. Pharmacol. 61,(1988), 147-148.