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Nom Goldmann
Prénom Lucien
Naissance Bucarest (20 juillet 1913)
Décès Paris (08 octobre 1970)
Sections
Sciences économiques et sociales
Statuts et fonctions
Directeur d'études
Direction d'études
Sociologie de la philosophie et de la littérature (septembre 1959 à octobre 1970)
Études et formations

Jeunesse roumaine

Université de Vienne (cours de Max Adler)

1934 : études conjointes de droit, d'économie politique et de philosophie à Paris.

Il se réfugie en Suisse en 1942.

Parcours professionnel hors EPHE

Assistant de Jean Piaget (1942)

1945 : entre au CNRS

Domaines de recherches

« Penseur marxiste, d'un marxisme qui puise essentiellement dans la lecture du jeune Marx et dans l'éclairage qu'en donne Georg Lukács, Lucien Goldmann aimait à citer cette pensée de ce dernier qu'il reconnaissait comme son maître : “Ce n'est pas la prédominance des motifs économiques dans l'explication de l'histoire qui distingue d'une manière décisive le marxisme de la science bourgeoise, c'est le point de vue de la totalité.” L'œuvre littéraire, Goldmann la définit comme l'expression de la conscience d'un groupe social ou d'une classe. Mais cette conscience n'est pas la conscience réelle, découverte empiriquement, des agents sociaux, c'est la “conscience possible” (terme qu'il reprend à Lukács). Cette conscience possible est celle qui résulte nécessairement de l'être historique du sujet social ; elle est une structure déductible de la position du sujet dans la totalité historique et du rapport qu'il entretient avec celle-ci. C'est à travers cette catégorie de pensée – dont il n'est pas difficile de voir la parenté avec l'hégélianisme – que Goldmann étudie, dans sa meilleure œuvre – Le Dieu caché –, la “conscience” du jansénisme et des auteurs qui l'expriment (Pascal, Racine). » (André Akoun)

Publications principales

La communauté humaine et l'univers chez Kant : études sur la pensée dialectique et son histoire, Paris : PUF, 1948 ; réédition, Introduction à la philosophie de Kant, Paris : Gallimard, 1967.

Le dieu caché ; étude sur la vision tragique dans les Pensées de Pascal et dans le théâtre de Racine, Paris : Gallimard, 1955.

Correspondance de Martin de Barcos, abbé de Saint-Cyran, avec les abbesses de Port-Royal et les principaux personnages du groupe janséniste, édition critique, Paris : PUF, 1956.

Racine, Paris : Éditions de l'Arche, 1956, 1970.

Recherches dialectiques, Paris : Gallimard, 1959.

Pour une sociologie du roman, Paris : Gallimard, 1964.

Sciences humaines et philosophie. Suivi de structuralisme génétique et création littéraire, Paris : Gonthier, 1966 (rééd. Paris : Delga, 2014).

Kierkegaard vivant, Paris : Gallimard, 1966.

Marxisme et sciences humaines, Paris : Gallimard, 1970.

Structures mentales et création culturelle, Paris : 10/18 UGE, 1970.

Épistémologie et philosophie, Paris : Denoël, 1970.

Situation de la critique racinienne, Paris : Éditions de l'Arche, 1971.

Lukacs et Heidegger, Paris : Denoël-Gonthier, 1973.

Épistémologie et philosophie politique (pour une théorie de la liberté), Paris : Denoël-Gonthier, 1978 (réédition Paris : Delga, 2016)

Publications au sujet de la personne

Michaël Lowy – Sami Naïr, Lucien Goldmann ou la dialectique de la totalité, Paris : Seghers, 1973.

André Akoun, « Goldmann Lucien (1913-1970) », Encyclopædia Universalis. URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/lucien-goldmann/

Auteur de la notice
Hubert Bost [à compléter]
Mise à jour
 le 28 novembre 2017 - 16:44