L’École Pratique des Hautes Études est un grand établissement où l’on pratique la recherche en Sciences de la vie et de la terre, Sciences historiques et philologiques, et Sciences religieuses. Son enseignement est dispensé au niveau master, doctorat et post-doctorat ainsi que pour la préparation de son diplôme propre. Elle accueille depuis toujours des auditeurs libres.
L’EPHE couvre des territoires de la connaissance originaux. Participer aux conférences et autres enseignements qui y sont dispensés par plus de 260 enseignants-chercheurs, c’est pratiquer la recherche dans des champs aussi variés que les langues et les religions de l’Asie centrale pré-islamique, les grands monothéismes, l’archéologie chinoise, la paléographie hébraïque ou la dialectologie grecque et les humanités numériques pour les sciences humaines et sociales ; la biodiversité des récifs coralliens, les neurosciences et les cognisciences, l’environnement et la régulation cellulaires pour les sciences de la vie et de la terre… sans oublier les questions transdisciplinaires qui se posent à l’interface de ces grands domaines du savoir.
À sa création en 1868, l’EPHE avait pour mission d’introduire dans le monde universitaire un mode original de formation fondé sur la fréquentation de séminaires et le travail en laboratoire. Elle comprenait alors quatre sections : Mathématiques, Physique et chimie, Sciences naturelles et physiologie, et Sciences historiques et philologiques. Une Ve section de Sciences religieuses y fut adjointe en 1886. La VIe section, dévolue aux Sciences économiques et sociales, créée en 1947, s’autonomisa en 1975 pour devenir l’EHESS. À la même époque, les sections de mathématiques et de physique-chimie furent dissoutes.
Fidèle à sa mission initiale, l’EPHE continue de former à la recherche par la pratique de la recherche, mais en s’adaptant au nouveau paysage scientifique mondial : ses chercheurs et ses doctorants tissent un intense réseau international ; nombre de ses équipes sont contractualisées avec le CNRS ou d’autres organismes ; elle a rejoint l’université PSL où elle collabore avec d’autres prestigieux établissements ; elle est partie prenante du projet Campus Condorcet, la Cité des humanités et sciences sociales qui se bâtit à Aubervilliers.
Attentive aux enjeux sociétaux des questions scientifiques qu’elle étudie, l’EPHE a trois instituts qui offrent des formations et exercent une fonction d’observatoire : l’Institut européen en sciences des religions, l’Institut des récifs coralliens du Pacifique et l’Institut transdisciplinaire d’étude du vieillissement.
De nombreux savants de renom ont enseigné à l’EPHE ou ont travaillé dans ses laboratoires :
Roland Barthes, Émile Benveniste, Fernand Braudel, Claude Bernard, Marcellin Berthelot, Pierre Bourdieu, Paul Broca, Henry Corbin, Georges Dumézil, Lucien Febvre, Étienne Gilson, Alexandre Koyré, Claude Lévi-Strauss, Sylvain Lévi, Alfred Loisy, Gaston Maspero, Louis Massignon, Henri Moissan, Marcel Mauss, Gabriel Monod, Lucie Randoin, Jean Rouch, Germaine Rouillard, Ferdinand de Saussure, Germaine Tillion.
Créé à l’occasion du 150e anniversaire de l’EPHE (1868-2018), le Dictionnaire prosopographique constitue l’une des réalisations phares de cet anniversaire. Au-delà, il a vocation à offrir un outil fiable et passionnant pour l’histoire de l’École, qui appelle les contributions de quiconque voudra bien y partager son savoir. Les enrichissements et les compléments sont les bienvenus : pour toute suggestion, merci d’écrire à cette adresse courriel.