Jean Przyluski était fils d'un employé de commerce d'origine polonaise et d'une marchande de blanc.
Ayant obtenu son baccalauréat de philosophie à Rennes, Jean Przyluski suit les cours des premiers disciples de Durkheim, Henri Hubert et Marcel Mauss, à l'École Pratique des Hautes Études; il obtient le brevet de l’École Coloniale en 1907, il part pour Hanoï pour prendre service dans l'administration coloniale et perfectionner sa maîtrise du vietnamien. Pendant un congé en France, il obtient le diplôme en chinois de l'École des Langues Orientales Vivantes en 1911. Il est nommé Docteur honoris causa de l'Université de Varsovie en 1938.
1926 : Directeur d'études, Philologie bouddhique, Section des Sciences Religieuses
1907 : administrateur (stagiaire) des service civils, Hanoï.
1909 : administrateur (titulaire) des service civils, Hanoï.
1909 : enseignant d'annamite à la résidence supérieure du Tonkin.
1911 : chef de la section des Affaires indigènes au Gouvernement général, Hanoï.
1912, 1916 : membre correspondant de l'École Française d'Extrême-Orient.
1913 : Professeur suppléant d'annamite à l'École des Langues Orientales (titulaire de 1928 à 1980).
1927 : chargé des cours de linguistique et d'ethnographie de l'Asie Orientale et de l'Océanie à l'Institut
d'Ethnologie.
1931 : Professeur d'histoire et philologie indochinoises au Collège de France.
Histoire et philologie du bouddhisme (à la lumière des textes en sanskrit, chinois, tibétain, pali, etc.) ; influences iraniennes sur le bouddhisme et sur les cultures de l'Inde et de l'Extrême-Orient ; histoire des religions ; la « Grande Déesse » ; études sur les civilisations de l'Iran, de Babylonie, de l'Asie Mineure, du monde étrusque. Philosophie.
Langues austroasiatiques/munda, sino-tibétaine, tibéto-birmanes, taï, mon-khmer ; emprunts linguistiques par le sanskrit aux langues munda ; apports austroasiatiques dans la mythologie indienne, la légende, le rituel, les folklores, les institutions sociales.
« Le Nord-ouest de l'Inde dans le Vinaya des Mūlasarvāstivādin et les textes apparentés », Journal Asiatique 4 (1914), p. 493-568.
Le parinirvāṇa et les funérailles du Buddha, Paris, Imprimerie Nationale, 1920, 216 p.
La légende de l'empereur Açoka (Açokāvadāna) dans les textes indiens et chinois, Paris, Paul Geuthner, 1923, 223 p.
« La princesse à l'odeur de poisson et la nāgī dans les traditions de l'Asie orientale », Études asiatiques 2 (1925), p. 265-284.
Le concile de Rājagṛha, Paris, Librairie orientaliste Paul Geuthner / Chalon-sur-Saône, Imprimerie française et orientale de E. Bertrand, 1926-1928, 3 vols, 434 p.
« La ville du cakravartin: Influences babyloniennes sur la civilisation de l'Inde », Rocznik Orjentalistyczny 5 (1927), p. 165-185.
Le Bouddhisme, Paris, Rieder, 1932, 79 p.
La grande déesse, Paris, Payot, 1950, 219 p.
Vice-président, premier Congrès international de Linguistique, 1928.
Marcelle Lalou, « Un savant français: Jean Przyluski », Artibus Asiae 9 (1946), p. 144-147.
Louis Renou, « Jean Przyluski (1885-1944) », Annuaire de l'École Pratique des Hautes Études, Section des Sciences Historiques et Philologiques 77 (1946), p. 5-7.
C. Picard, « Jean Przyluski (1885-1944) », Revue archéologique 35 (1950), p. 101-102.
A.W. Macdonald – M. Lalou, L'Œuvre de Jean Przyluski, Paris : Adrien Maisonneuve, 1970, 140 p.