Madeleine Van Campo est la mère d'Elise Van Campo, palynologue à l'UMR 5174 de Toulouse
Mariée (veuve), une fille et un petit fils
Licence de sciences naturelles 1939-1941
Diplôme d’études supérieures 1942
Doctorat ès Sciences 1949
1950-1990 : Directrice du Laboratoire de Palynologie
1959-1989 : Directrice de la publication "Pollen et Spores"
1967 : Fondatrice de l'Association de Palynologues de Langue Française
Création d'une des deux palynothèques du Muséum National d'Histoire Naturelle, Paris
Mme Van Campo a débuté sa carrière à l’INRA en 1943
Elle a intégré le CNRS en 1944 comme stagiaire de recherche et a gravi tous les échelons jusqu’à Directeur de recherche en 1964.
Elle a dirigé le laboratoire de Palynologie de l’École Pratique des Hautes Études au Muséum National d’Histoire Naturelle à partir de 1959
Membre fondateur de la commission internationale de Palynologie
Le terme palynologie a été forgé par des médecins allergologues anglais pour désigner la dispersion de grains de pollen dans l’atmosphère. Ce terme a été immédiatement récupéré par les scientifiques étudiant les pollens et les spores, en particulier en Scandinavie, qui se sont identifiés en tant que palynologues. La palynologie s’est développée par ses applications avant de s’imposer comme science fondamentale. L’analyse pollinique qui recherche, identifie et dénombre les grains de pollen dans un contexte actuel ou fossile est née en Suède ou elle a été pratiquée sur les tourbes par L. Von Post qui a exposé la méthode d’analyse pollinique lui permettant de décrire et d’interpréter les transformations de la végétation au cours des alternances glaciaire-interglaciaire. La palynologie s’est ensuite développée de manière spectaculaire grâce à ses applications dans les recherches pétrolières car les pollens et les spores possédent les parois les plus résistantes du monde végétal et se stratifient dans les couches sédimentaires, permettant de les dater géologiquement. Ils constituent les seuls fossiles continentaux contenus en très grand nombre dans les sédiments.
Son premier travail sur les miels de la Narbonnaise caractérisés par leur contenu en pollen, lui a permis d’obtenir un diplôme d’études supérieures à Toulouse et d’être recrutée par l’INRA en 1942. Elle s’est ensuite installée à Paris en continuant à travailler sur les pollens des Conifères pour soutenir sa thèse en 1949 sous la direction du Pr Henri Gaussen à Toulouse. En 1952, elle a fait un séjour à Stockholm dans le laboratoire de G. Erdtman, le grand fondateur de la palynologie scandinave. Elle a ensuite développé la discipline avec l’aide du MNHN de Paris, du CNRS et de l’EPHE, ce qui lui a permis de créer le laboratoire de Palynologie et de le diriger à partir de 1959. Madame Van Campo a établi une bibliographie sur les pollens, utilisée comme monnaie d’échange internationale, ce qui lui a permis de constituer une bibliothèque exhaustive de la production mondiale de la discipline. Sa seconde grande initiative a été de constituer une collection de lames polliniques de référence. Ces deux initiatives lui ont permis de constituer un fond de référence inestimable pour la palynologie française et sont à l’origine de son développement.
En 1959, elle a créé la revue internationale POLLEN ET SPORES qui a été diffusée pendant 30 ans et a contribué très largement au développement de la palynologie française et internationale. Le travail de recherche de Madame Van Campo a embrassé tous les aspects de la palynologie, de la morphologie à l’ultrastructure des grains de pollen actuels ou fossiles, de la reconstitution climatique ou stratigraphique à la présence des pollens dans l’atmosphère ou dans les miels, peu de choses faites grâce aux pollens lui on échappé. Elle est l’auteur de plus de 120 publications dans les meilleures revues de la discipline ou généralistes
Van Campo, M. and G. Jalut (1971). "Analyse pollinique de sédiments des Pyrénées Orientales: Lac de Balcère (1764 m)." Pollen et Spores XI(1): 117-126.
Van Campo, M. and L. Quet (1982). "Transport par les vents de pollens et de poussières rouges du Sud au Nord de la Méditerranée." C.R. Acad. Sc. Paris 295(2): 289-292.
Van Campo, M. M. (1984). "Relations entre la végétation de l'Europe et les températures de surface océaniques après le dernier maximum glaciaire." Pollen et Spores XXVI(3-4): 497-518.