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Jean-Baptiste Charcot
Jean-Baptiste Charcot
Nom Charcot
Prénoms Jean-Baptiste, Auguste, Etienne
Naissance Neuilly-sur-Seine (France) (15 juillet 1867)
Décès mort en mer, au large de l'Islande (16 septembre 1936)
Sections
Sciences naturelles et physiologie
Statuts et fonctions
Directeur d'études
Direction d'études
Recherches maritimes (août 1911)
Distinctions
Croix de guerre 1914-1918 (14 décembre 1918)
Commandeur dans l'Ordre de la Légion d'honneur (31 juillet 1925)
Origines familiales

Fils de Jean-Martin Charcot, célèbre neurologue des Hôpitaux de Paris.

Situation de famille

-époux de Jeanne Hugo (petite fille de Victor Hugo) : mariage le 18 novembre 1896 - divorce en 1905

-époux de Elisabeth Cléry : mariage le 24 janvier 1907

- père de 3 filles : Marion, Monique, Martine

Laboratoire
Laboratoire de recherches maritimes
Études et formations

1876-1885 : Ecole alsacienne (Paris), diplôme de baccalauréat ès sciences (5 septembre 1885)

1891 : Interne des Hôpitaux de Paris

6 juin 1895 : Docteur en médecine à la faculté de Paris 

Parcours professionnel, responsabilité à l'EPHE

1891 - 1895 : Interne en médecine (Hôpitaux de Paris) 

1911 : Directeur d'études, directeur du Laboratoire de Recherches maritimes (créé le 18 août 1911). Commandant le Pourquoi pas ? IV, navire construit, armé et aménagé pour l'expédition française au Pôle sud. Le 21 novembre 1910 ce navire est affecté au Muséum National d’Histoire Naturelle pour servir de laboratoire flottant. "Un  arrêté ministériel du 18 août 1911 a créé, près le Muséum, un laboratoire de recherches maritimes de l'Ecole Pratique des hautes études, auquel a été rattaché le Pourquoi-Pas? et dont le vaillant et savant explorateur, docteur Charcot, a été, par le même arrêté, nommée directeur." Impressions du Sénat, 1913 - Gallica. 

A partir de 1912, sur proposition de l'inspecteur général d'hydrographie Massenet, Charcot transforme le Pourquoi-Pas ? en école de perfectionnement à la navigation, deux cohortes de 15 élèves embarquant successivement pour apprendre le métier par la pratique et assister à des conférences.

Ce laboratoire possède une longue histoire d’itinérance retracée en détail par Lamy et al. (2016). Il sert de laboratoire et même d’hébergement, des entrepôts permettant le stockage des échantillons et de l’herbier.

Charcot disparaît en mer, au large de l’Islande, en septembre 1936. Avec lui disparait, dans l’organigramme de la IIIe section, le laboratoire de Recherches maritimes de l’EPHE

Parcours professionnel hors EPHE

28 octobre 1921 : élu à l'Académie de Marine.

22 mars 1926 : élu à l'Académie des Sciences.

1923 : Capitaine de Frégate (CR). 

Autres activités

1895 : Vice-champion de France de rugby à XV avec l'Olympique (Paris).
1896 : Champion de France de rugby à XV avec l'Olympique (Paris).
1900 : Double Médaillé d'Argent en Voile aux Jeux olympiques d'été de Paris (2e Olympiades).

1913-1936: Président du Yacht-Club de France

Domaines de recherches

médecine, océanographie, géographie polaire.

Outre l'importance de sa contribution à l'administration de la recherche en tant qu'interlocuteur privilégié entre la Marine nationale - et plus particulièrement de son Service hydrographique -, le Muséum national d'histoire naturelle, l'Observatoire de Montsouris et le Musée océanographique de Monaco, Charcot a investi avec succès plusieurs questions scientifiques de premier ordre au cours de sa carrière. En 1921, il se lance dans la résolution d'une énigme géologique : déterminer la constitution géologique du plateau de Rockall, un écueil situé par 58°N dont seul un pointement exigu émerge. Craint de tous les marins car à l'origine de nombreux naufrages, le rocher est abordé par la mission commandée par Charcot qui parvient à faire accoster une baleinière par deux fois permettant une collecte inédite d'échantillons rocheux et d'algues. Au retour à Paris, les analyses pétrographiques sont réalisées par l'éminent géologue Alfred Lacroix qui détermine que la rockallite, identifiée par Judd et Washington au cours du XIXe siècle, ne constitue qu'un accident géologique au sein du plateau, l'armature principale étant constituée d'un granite à aegyrine. L'énigme que constituait le rocher de Rockall depuis près d'un siècle est ainsi résolue.

Jea-Baptiste Charcot a fait évoluer à grand pas les recherches océanographiques, allant de l'océanographie physique à la physique du globe ou à la biologie maritime. Ses talents de navigateur lui ont permis de faire développer de nouveaux outils de prélèvement d'échantillons (d'eau, de roche). On lui doit la cartographie de courants sous-marins, la détermination de l'indépendance thermique des eaux de la Manche et de l'Atlantique, ou encore des pistes de recherche en océanographie appliquée à la pêche hauturière, domaine de recherche snobé par la France alors que Charcot y voit une opportunité pour éviter les crises que connaissent les pêcheurs, de sardines notamment. En développant des outils de dragage puissants conçus tout spécialement pour le Pourquoi-Pas ?, Charcot démontre que la géologie sous-marine est une science qui peut dépasser la simple collecte de sables, vases et coquillages posés sur le plancher océanique. En 1921, la nature crayeuse du subtrat géologique de la fosse centrale de la Manche apparait ainsi pour la première fois. L'ère de la cartographie géologique du fond des mers est ouverte.

Publications principales
  • Le "Français" au Pôle Sud journal de l'expédition antarctique française 1903-1905 suivi d'un exposé de quelques-uns des travaux scientifiques par les membres de l'état-major. Préface de l'Amiral Fournier, Flammarion, 1906
  • Le "Pourquoi-Pas?" dans l'antarctique. Journal de la deuxième expédition au Pôle Sud 1908-1910 suivi des rapports scientifiques des membres de l'État-Major. Préface de P.DOUMER., Flammarion, 1910
  • Rapport préliminaire sur la campagne du "Pourquoi-Pas?" en 1922, Imprimerie Nationale, 1922
  • Rapport préliminaire sur la campagne du "Pourquoi-Pas?" en 1923, Imprimerie Nationale, 1924
  • Rapport préliminaire sur la campagne du "Pourquoi-Pas?" en 1924, Imprimerie Nationale, 1925
  • Rapport préliminaire sur la campagne du "Pourquoi-Pas?" en 1925, Imprimerie Nationale, 1926
  • Rapport préliminaire sur la campagne du "Pourquoi-Pas?" en 1926, Imprimerie Nationale, 1927
  • Rapport préliminaire sur la campagne du "Pourquoi-Pas?" en 1927, Imprimerie Nationale, 1928
  • Christophe Colomb vu par un marin. Préface de Paul Chack, Flammarion 1928
  • La mer du Groenland Les croisières du "Pourquoi Pas?", Paris, Bruges, Desclée de Brouwer, 1929
  • La campagne du "POURQUOI-PAS?" en 1934, Yacht Club de France
Engagements

Premier président du mouvement scout des Eclaireurs de France (1911)

Volumes d'hommage

Marc Dubu, Le chevalier des glaces. Aventures de mer du Commandant Jean CHARCOT. Préface de Louis GILLET, Paris, 1941

Marthe Emmanuel, J-B Charcot, le polar gentleman, Alsatia, Paris, 1945

Marthe Emmanuel, Paul-Émile Victor, Tel fut Charcot, Paris, Beauchesne éd., 1967

Benoit Heimrann, Gérard Janichon, Charcot : le gentleman des pôles, Rennes, Ed. Ouest-France, Ed. du Pen-Duick, 1991

 

 

 

Publications au sujet de la personne

Anne-Marie Vallin-Charcot, Marie Foucard et Serge Kahn, Sur les traces de Jean-Baptiste Charcot : cent ans après le premier hivernage français en Antarctique, Biarritz, Atlantica, 2005, 134 p

Serge Kahn (préf. Anne-Marie Vallin-Charcot), Jean-Baptiste Charcot : explorateur des mers, navigateur des pôles, Grenoble, Glénat,  2006, 191 p.

Auteur de la notice
Samuel Etienne
Mise à jour par
Maria Fernanda Sanchez Goni le 10 juillet 2018 - 14:29