marié
Après avoir fréquenté les lycées Saint-Étienne à Montpellier et Louis-le-Grand à Paris, il entre à l’École des chartes. Durant la Première Guerre Mondiale, il est mobilisé comme artilleur en juin 1915 avant d’être blessé à Verdun (sur le front, il se lie d'amitié avec Guillaume Apollinaire). Après la guerre, il est reçu archiviste-paléographe (janvier 1919), major de sa promotion. Sa thèse de l’École des chartes est une Étude sur les chancelleries et la diplomatie des comtes de Toulouse (804-1209).
Membre de l’École Française de Rome (1919-1922).
Docteur ès lettres (thèse consacrée à Jeanne Ire, reine de Naples, 1326-1382).
Directeur d'études de 1948 (il succède à Lucien Febvre qui a fondé la VIe section de l'EPHE et en est devenu président) à sa mort.
– juin 1922-octobre 1927 : Bibliothécaire au département des Manuscrits de la Bibliothèque Nationale.
– 1927 à 1934 : chargé de conférences et lecteur à l’Université de Naples.
– 1934-1940 : Chargé de cours puis professeur d’histoire du Moyen Age et d’histoire de la Normandie à la Faculté des lettres de Caen.
– 1940-1948 : Professeur à la Faculté d’Aix-en-Provence.
– 1948-1950 : Profeseur à la Faculté de philosophie de l’Université d’État de São Paul (Brésil) et à la Faculté de théologie protestante d’Aix-en-Provence.
– Membre correspondant de la Société de l'histoire du protestantisme français (1933), élu au Comité en 1941.
– Membre de la Société des antiquaires de Normandie (1934)
– Membre de la Société de l'histoire de France (1938), élu au Conseil en 1955.
Après avoir exploré le monde médiéval au début de sa carrière – l’essentiel des articles publiés sur ce thème date des années 1920 et 1930 –, Émile-G. Léonard se tourne vers l’histoire du protestantisme français puis brésilien. « Léonard a jeté les bases, à l’École Pratique de Hautes Études où il enseigna de 1948 à son décès, d’une histoire scientifique du protestantisme, ouverte à la sociologie. » (Jean Baubérot).
Sur les débats et les analyses qu’ont suscités les travaux d’É.-G. Léonard, voir
Bulletin de la Société de l’Histoire du Protestantisme Français, 1950, p. 170-174, et 1951, p. 47-53 (controverse avec Étienne Trocmé sur le sens de l’histoire du protestantisme français au XVIIe siècle) ;
Jean-Paul Willaime, « Du protestantisme comme objet sociologique. Leçon inaugurale, École Pratique des Hautes Études, 9 novembre 1992 », Archives de sciences sociales des religions, juillet-septembre 1993, p. 159-178, en particulier p. 162-164.
Patrick Harismendy, « Un édit [de Nantes] ‘impensable’ pour les historiens protestants ? (1787-1948) », dans Michel Grandjean et Bernard Roussel (dir.), Coexister dans l’intolérance. L’Édit de Nantes, Genève, Labor et Fides, 1998, p. 398-414, spécialement p. 413.
Histoire ecclésiastique des réformés français au XVIIIe siècle, Paris, Fischbacher, 1940.
« Le protestantisme français au XVIIe siècle », Revue historique, 194.
« Le protestantisme français au XVIIIe siècle de la Révocation à la Révolution », L’Information historique, 1950.
Histoire du protestantisme, Paris, PUF « Que sais-je ? », 1950.
Le Protestant français, Paris, PUF, 1953, 1955.
Histoire générale du protestantisme, Paris, PUF, 3 volumes, 1961-1964.
Membre des Églises réformées évangéliques indépendantes.
Daniel Robert, « Émile-G. Léonard (1891-1961) », École pratique des hautes études, Section des sciences religieuses. Annuaire 1962-1963. 1961. p. 32-37.
« Hommage au professeur E.-G. Léonard », Études évangéliques, 1962, n° 2-3, comprenant des articles de P. Guiral, de Bruno Durand, René-H. Esnault, Jean Séguy, Roger Bastide, Isaac Nicolau Salum, A. Bourguet, G.-E. Meuleman. Avec une liste des principaux « Titres et publications de M. Émile-G. Léonard », p. 118-124, ainsi que la réimpression d’un article fondamental de Léonard (« Nécessité et directives d’une conception nouvelle de l’histoire de l’Église », p. 98-115).
Michel Reulos, « Émile-G. Léonard », Bulletin de la Société de l’Histoire du Protestantisme Français, 1962, p. 104-112.
Michel François, « Émile-G. Léonard », Bibliothèque de l’École des Chartes, 1964 (1963), t. 121, p. 345-349.
Jean Baubérot, « Léonard, Émile-Guillaume (1891-1961) », dans Encyclopédie du protestantisme, Paris et Genève, Le Cerf et Labor et Fides, 1995, p. 865.
E. G. Léonard, La résistance protestante en Normandie au XVIIIe siècle. Préface d’Hubert Bost, postface de Luc Daireaux, Cahiers des Annales de Normandie, Caen, 2005.