Mariée. Trois enfants.
Sylvie Hureau obtient le baccalauréat série D en 1981 (préparé au lycée George Sand de Rueil-Malmaison) et s’inscrit à la faculté de médecine de l’Hôpital Saint Antoine (Paris). L’été 1984, à la fin de D1, elle interrompt sa médecine et s’inscrit à l’INALCO, obtient le DULCO (1987), la licence (1990) puis la maîtrise (1992) en langue vivante étrangère (option chinois), le DEA en Études sur l’Extrême-Orient et l’Asie Pacifique, option chinois (1994). Après trois années d’interruption, elle se réinscrit à l’INALCO en 1997 et obtient le doctorat en 2003, sous la direction de Catherine Despeux (INALCO) et Jean-Noël Robert (EPHE) : « Kumārajīva (env. 344-413), conseiller des princes, traducteur et instigateur d’une orthodoxie bouddhique en Chine ».
Depuis 2018 Membre élue du Conseil d’Administration de l’EPHE
2015-2017 Membre de la Commission Consultative Paritaire des Agents Non titulaires (CCPANT) ; membre du Groupe Budget-Recherche (GBR).
2013-2017 Membre élu du Conseil Scientifique de l’EPHE ; membre de la Commission des enseignements et de la Vie Etudiante (CEVE).
Depuis 2010 Membre de la Commission scientifique de la Section des sciences religieuses.
2010-2013 Membre du Bureau de la Section des sciences religieuses, EPHE, durant le décanat d’Hubert Bost.
2007-2011 Assesseur aux moyens, membre du bureau de la présidence de l’EPHE, durant la présidence de Jean-Claude Waquet.
Depuis 2006 Maître de conférences, Section des sciences religieuses, EPHE.
Depuis janvier 2019 Directrice du CRCAO
Depuis mars 2017 Membre fondateur et membre du bureau du Centre d’Etudes Interdisciplinaires sur le Bouddhisme.
Depuis 2016 Membre du bureau de l’équipe Chine du CRCAO.
2004 Chargée de conférences, Département des Études chinoises, INALCO.
Membre de société savantes : Association française des études chinoises (Paris) ; Société asiatique (Paris) ; International Association for Buddhist studies ; European Association for Chinese Studies.
Les recherches de Sylvie Hureau portent sur le bouddhisme chinois de la période des Six Dynasties et du début des Tang. Elle commence par s’intéresser aux commentaires de Jizang (549-623) sur le chapitre « Entrée dans la porte de la non-dualité » du Sūtra de Vimalakīrti, puis se tourne vers l’étude des vies des croyants bouddhistes chinois qui menèrent croisade pour défendre le bouddhisme contre ses détracteurs et ceux qui tentèrent d’en expliquer la philosophie pendant les Six Dynasties.
Après sa thèse de doctorat sur le traducteur Kumārajīva, partant de sa constatation du contexte rituel des assemblées mêlant la traduction à la prédication, elle consacre son post-doctorat (2004-2006) aux assemblées de jeûne (zhai) et à leurs multiples aspects. En parallèle, dans le cadre de l’Action Concertée Incitative de John Lagerwey (2002-2006) « Rituels, panthéons et techniques : histoire de la religion chinoise avant les Tang (403 av. J.-C. à 618 apr. J.-C.) », elle prépare deux chapitres du Early Chinese Religion Part II. The Period of Division (220-589 AD), « Buddhist Rituals » et « Translations, Apocrypha, and the Emergence of the Buddhist Canon ».
Entrée au CRCAO, elle participe au programme initié par François Martin, « Individus, groupes humains et société dans le haut Moyen Âge chinois (220-617) » et coordonne la rédaction des notices sur les moines et moniales bouddhiques. Afin d'approfondir cet axe d’histoire religieuse, elle travaille sur les biographies des moines chinois des premiers siècles que rapportent les Biographies des moines éminents (Gaoseng zhuan) de Huijiao (497-554), dont elle fait l’un des thèmes de son séminaire depuis 2010. Dans le même temps, elle poursuit sur un corpus textuel constitué par le moine Sengyou (445-518), essentiellement axé sur les rites, les cérémonies, la liturgie et les pratiques cultuelles, mais qui est perdu et qu’elle reconstruit hypothétiquement, dans ce qui est un autre thème de son séminaire depuis 2009. Ces thèmes constituent les deux axes sur lesquelles portent ses travaux et publications : biographies et historiographie d’une part, pratiques rituelles d’une autre.
- Notices générales « Laïcs bouddhistes » et « Moines et nonnes bouddhistes », ainsi que 82 entrées individuelles de moniales, moines, lettrés, impératrices et un empereur dans Damien Chaussende, François Martin (dir.), Dictionnaire biographique du haut Moyen Âge chinois, Paris : Les Belles Lettres, à paraître en 2019.
- Articles « Sources de l'histoire du bouddhisme chinois » et « Sources de l'histoire du bouddhisme chinois » dans Nathalie Kouamé, Éric Meyer, Anne Viguier (dir.), Encyclopédie des historiographies. Genres et corpus, Paris : Presses numériques de l'Inalco, à paraître en 2019.
- « The recitation of precepts for lay followers according to the Zaijiaren busa fa (在家人布薩法) », in Higashi Ajia bukkyō shahon kenkyū: kokusai shinpojiumu hōkokusho 東アジア仏教写本研究 : 国際シンポジウム報告書 (Study on East Asian Buddhist Manuscripts : Report of the International Symposium), Tōkyō : Kokusai Bukkyōgaku Daigakuin Daigaku Nihon Ko Shakyō Kenkyūjo Bunkashō Senryaku Purojekuto Jikkō Iinkai 國際佛敎學大學院大學日本古寫經研究所文科省戰略プロジェクト實行委員會, 2015, p. 99-118.
- « Reading sutras in biographies of Chinese Buddhist monks », in Bernd-Christian Otto, Susanne Rau, Jörg Rüpke (éd.), History and Religion: Narrating a religious past, Berlin/Boston : De Gruyter, 2015, p. 109-118.
- « Kumārajīva’s date of birth », in Shashibala (éd.), Kumārajīva: Philosopher and Seer, New Delhi : India Indira Gandhi National Centre for the Arts, 2015, p. 1-16.
- Articles « Le Sūtra du diamant » (p. 221-229), « Les commentaires de sūtra bouddhiques » (p. 239-246) in Jean-Pierre Drège (dir.), Costantino Moretti (coll.), La fabrique du lisible : la mise en texte des manuscrits de la Chine ancienne et médiévale, Paris : Collège de France, Institut des Hautes Études Chinoise, 2014s.
- Chapitres « Translations, Apocrypha, and the Emergence of the Buddhist Canon » (p. 741-774), « Buddhist Rituals » (p. 1207-1244), in John Lagerwey and LÜ Pengzhi, ed., Early Chinese Religion. Part II, The Period of Division (220-589 AD), Leiden, Brill, 2010.
- « Un rituel d'ordination de religieuses bouddhiques du VIe siècle découvert dans un monastère japonais », Comptes rendus de l’Académie des Inscriptions et des Belles-Lettres, 2009-1, p. 287-295.
- « Preaching and translating on poṣadha days: Kumārajīva’s role in adapting an Indian ceremony to China », Journal of the International College for Postgraduate Buddhist Studies 10 (Tokyo), 2006, p. 86-118.
- « Réseaux de bouddhistes des Six Dynasties : défense et propagation du bouddhisme », in Catherine Despeux (éd.), Bouddhisme et lettrés dans la Chine médiévale, Paris-Louvain : Peeters, 2002, p. 45-65.
- « L’apparition de thèmes anticléricaux dans la polémique bouddhique médiévale », Extrême-Orient Extrême-Occident 24 (2002), p. 17-29.