Père rentier, mère sans profession
Epoux de Sabine Filitti, docteur d'État ès Sciences naturelles
1911 : Licence de Sciences
1911-1914 : Laboratoire de Physiologie de l’EPHE
1921 : Thèse d’État ès Sciences Naturelles
Après l'obtention de sa licence de sciences en 1911, René Wurmser travaille de 1911 à 1914 dans le laboratoire de physiologie de l'EPHE sous la direction de Victor Henri qui l'initia à la recherche biophysique et photochimique.
Il soutient sa thèse de doctorat ès Sciences naturelles en 1921 intitulée "Recherches sur l'assimilation chlorophylienne". C'est un peu plus tard, en 1924, qu'il proposera l'hypothèse que l'événement initial du cycle de la photosynthèse est la dégradation photolytique de l'eau, hypothèse très originale et controversée à l'époque.
Il travaille aussi sur les groupes sanguins, invente un procédé de conservation du sang, utilisé ensuite pour la transfusion sanguine, et sur les réactions antigènes-anticorps avec Sabine Filliti-Wurmser.
1927-1961 : Directeur du Laboratoire de Biophysique de l'EPHE, localisé à l' Institut de Biologie Physico-Chimique (IBCP), 13 rue Pierre Curie à Paris.
Il est directeur d'études appointé de l'EPHE de 1927 à 1945, puis directeur d'études non appointé de 1945 à 1961. Il est nommé directeur d'études honoraire en 1961.
Le 3 novembre 1952, alors qu'il est question d'incorporer les laboratoires de l'EPHE à d'autres institutions, il écrit à Albert Fessard, président de la section : « Je pense en effet que l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, étant donné l'existence des laboratoires du CNRS, doit être avant tout ce que signifie son titre, un moyen d'enseigner la pratique des sciences. Il me paraît extrêmement utile que dans les laboratoires même des Universités il existe un cadre chargé de former les chercheurs en suivant de près et longtemps leur travail. A ce point de vue les postes de l'Ecole ne font pas double emploi avec ceux de maîtres et directeurs du CNRS, pour lesquels l'enseignement doit passer presque toujours après la "rentabilité" des recherches. »
1919-1922 : Préparateur de Physiologie générale à la Faculté des Sciences de Strasbourg. Il y assiste Émile Terroine, directeur d'un laboratoire de physiologie à Strasbourg.
1922-1926 : Préparateur temporaire dans le laboratoire d'André Mayer, directeur du laboratoire de Physiologie Physico-chimique de l'EPHE situé au Collège de France,
1937 : Professeur suppléant de Physiologie Générale, Faculté des Sciences de Paris
1940- 1941 : Faculté des Sciences de Lyon
1941-1944 : Université de Rio de Janeiro (Brésil) puis à Londres au bureau scientifique de la France Libre
1945-1960 : Professeur de biologie physico-chimique à la Faculté des Sciences de Paris
1950-1960 : Directeur du Laboratoire d’ultra-centrifugation du CNRS
1958-1963 : Administrateur de l’Institut de Biologie Physico-Chimique (IBPC)
1961- 1966 : Créateur et animateur de la commission « Biologie moléculaire » de la Délégation Générale à la Recherche Scientifique et Technique (DGRST)
Les travaux de René Wurmser durant sa thèse ont porté sur l’assimilation chlorophylienne. Il a ainsi fait une découverte majeure en montrant que l’événement initial du cycle de la photosynthèse est la dégradation photolytique d’une molécule d’eau dans les chloroplastes. Comprenant que les réactions couplées ne sont pas limitées aux cellules végétales, il étudie ensuite différents mécanismes d’oxydo-réduction.
Après la déclaration de guerre en 1939, il met au point un procédé de conservation du sang qui sera utilisé pour les transfusions sanguines.
Par la suite, il s’intéresse à la fixation des anticorps sur les antigènes des globules rouges et découvrira l’isohémagglutinine anti-B présente uniquement chez les personnes de groupe A ou 0.
Il est élu membre de l'académie de sciences, d'abord dans la section de Botanique (1969) puis dans la section de Biologie Cellulaire et moléculaire ( 1976).
Au cours de sa carrière, il préside les sociétés de chimie physique, de chimie biologique, de biologie et de la société japonaise de biochimie.
Thèse ès Sciences Naturelles « Recherche sur l’assimilation chlorophyllienne »
Monographies
Oxydations et réductions, Paris : PUF, 1930, 381 p.
Les groupes oxydoréducteurs intervenant dans les mécanismes biologiques, Paris : Hermann et Cie. Perspectives nouvelles dans la chimie des êtres vivants, 1949, p. 169-195.
Articles
Wurmser R., Conservation du sang par acidification, Rev. Hematol ,1946, 1 p. 112-116.
Filitti-Wurmser S., Wurmser R., L’énergie de formation des complexes dissociables enzyme-substrat et antigène-anticorps, Biochim. Biophys. Acta (1950), 4, p. 238-243.
Wurmser R., Biological Oxidation, Annual Review of Biochemistry (1951), 20, p. 1-22.
Filitti-Wurmser S., Jacquot-Armand Y., Wurmser R., Sur l’agglutinogène B et les isohémagglutinines anti-B C. R. Acad. Sc.,1951, 232 p. 2484-2486.
Wurmser R., Filitti-Wurmser S., Thermodynamic study of the isohemagglutinines Prog. Biophys. Biophys Chem, 1957, 7 p. 87-113.
Edition savante
Symposium sur la biogenèse des protéines, Paris, SEDES, 1952, 107 p. Wurmser R. (directeur de publication) Monod J. (secrétaire)
1934-1939 : Secrétaire du Conseil d’Administration du Comité français pour l’accueil des savants étrangers.
En 1941, il quitte la France pour le Brésil (Comité central de la France combattante au Brésil) avant de se rendre à Londres à la demande du Comité Français de la Libération Nationale
Morange M L’institut de biologie physico-chimique de sa fondation à l’entrée dans l’ère moléculaire, La revue pour l'histoire du CNRS (2002) 7. (https://doi.org/10.4000/histoire-cnrs.538)
- Claude Debru (CNRS – Université Louis Pasteur de Strasbourg) La Biophysique en France : Victor Henri et René Wurmser. Actes de colloque, Dijon, 1992. (https://www.histcnrs.fr/ColloqDijon/Debru-photosynthese.pdf)
- Archives de l'EPHE
https://www.normalesup.org/~adanchin/causeries/IBPC4.html
Histoire officielle, officieuse et marginale de l’Institut de Biologie Physico-Chimique Fondation Edmond de Rothschild d'Avril 1927 à Décembre 1958 par Denise Lévy-Astruc Secrétaire honoraire de l'Institut de Biologie Physico-Chimique et, par surcroît, archiviste de facto, 1968 (Edition de mai 2020). (http://f.lapaduhargues.free.fr/famille/claude/ibpc/IBPC-DLA.pdf)