Famille comptant des médecins, des économistes et des fonctionnaires.
Marié à Andrée Cunradi, avec qui il réalise certains de ses travaux importants. Elle décède en 1936.
Il a 5 enfants
1917 : Études à la faculté de médecine de Montpellier
1920- 1923 : Assistant de Physiologie à la faculté des sciences de Montpellier
1923-1930 : Chef de travaux de Biochimie à la faculté des sciences de Strasbourg
1925 : Docteur en médecine
1930 : Agrégé de Biochimie
1936 : Doctorat es Sciences.
1937 : Diplôme de Pharmacien.
1941-1968 : Directeur du laboratoire de Biochimie comparée de l'EPHE
Lors du 100e anniversaire de l'EPHE, alors qu'il est recteur de l'Académie de Paris, Jean Roche remplace le ministre de l'éducation nationale pour prononcer un discours publié par la suite dans l'annuaire 1969-1970 de la section des Sciences religieuses (tome 77, p. 91-94, 1968). En mentionnant qu'il a dirigé un laboratoire de l'EPHE pendant près de 30 ans, Jean Roche y caractérise le mode d'enseignement de l'EPHE : « Associer la recherche à l'enseignement, associer la méthodologie à la découverte, c'est associer la technique à l'érudition et introduire l'esprit de recherche dans la diffusion du savoir. Créer des directions d'études était renoncer à l'enseignement magistral et le remplacer par une pédagogie du travail d'équipe. La vocation du directeur d'études n'est-elle pas, en effet, avant tout, d'animer, de susciter et de coordonner des travaux de recherche au lieu de se borner à enseigner les résultats acquis ? »
En 1931, Jean Roche est nommé professeur à la Faculté de médecine de Marseille.
En 1947, il succède à André Mayer comme professeur au Collège de France où il dirige le service de Biochimie générale et comparée. Francois Gros lui succède. En 1948, il lui est demandé de réorganiser le laboratoire de Biologie marine de Concarneau, une des stations de biologie marine les plus anciennes au monde.
En 1961, il est appelé par le général de Gaulle à la tête de l'Université de Paris et il assume la lourde tâche de recteur jusqu'en 1969.
L'apport majeur de Jean Roche en sciences concerne ses recherches sur le métabolisme de l'iode et la biochimie des hormones thyroïdiennes, travaux commencés avec Raymond Michel en 1942 puis poursuivis avec Raymond Michel et Serge Lissitzky, où il met en évidence la triiodothyronine, la T3, l'hormone thyroidienne biologiquement active.
- "Exposé de titres et travaux de J. Roche", Archives de l’Académie des Sciences, Paris, 1963
- Répertoire biographique des membres de l'Académie des Sciences, Académie des Sciences, Paris, 1989, p. 210-211
- Notice nécrologique rédigée par Jacques Polonovski pour les Comptes Rendus de la Société de Biologie, 1992, 186, 309-313
- “La vie et l’œuvre de Jean Roche”, par Fr. Gros, La Vie des sciences, in Comptes rendus de l'Académie des sciences (CRAS), t. 10, 1993, n° 5, p. 547-550
- “Éloge de Jean Roche (1901-1992)”, par Jacques Polonovski, in Bulletin de l’Académie nationale de Médecine 177, 1993, n° 3, p. 355-361
- Notice par Henri Baylon le 26 mai 1992, Bulletin de l'Académie nationale de médecine, 1992, tome 176-N°5, p. 747.