marié, quatre enfants
École Normale Supérieure Ulm
Agrégé de l’Université (1963)
Docteur ès-sciences naturelles (1971)
Maître de Conférences, puis directeur d'études
Assistant (fin 1963), puis maître-assistant à l'Université des Sciences et Technique du Languedoc jusqu’en 1970.
Paléontologie des vertébrés, biochronologie mammalienne, évolution morphologique.
Les premiers travaux ont porté sur les rongeurs de l’Éocène inférieur du Bassin de Paris. Il s’agissait d'étudier un matériel abondant composé de nombreuses dents isolées qui représentaient les plus anciens membres alors connus de cet ordre de mammifères. Dès l'installation auprès de Louis Thaler à Montpellier en 1963, l'objet principal des recherches devient l'étude de groupes récents de rongeurs, les Murinae (rats et souris) et les Arvicolinae (campagnols) et le domaine d'investigation s'étend du sud de la France à la Péninsule Ibérique. S'ajoutent à ce moment-là des travaux sur la stratigraphie des dépôts néogènes du sud de la France depuis la bordure alpine (Digne) jusqu'au Roussillon. Dans ce contexte, on relèvera l'édition du livre des actes du congrès international de Biochronologie mammalienne (BIOCHROM'97) tenu en avril 1997 à Montpellier.
L'étude des Murinae apporte avec la description de nouvelles espèces, la mise en évidence d'une diversité considérable en rapport avec une radiation autochtone. Peu après, le développement de la phylogénie moléculaire et celui des techniques morphométriques renouvellent l'intérêt porté à ces rongeurs qui permettent d'aborder les modalités de la transformation morphologique (taille, forme) dans les lignées. Les discordances entre données moléculaire et attributions systématiques admises au sein des Murinae ont entraîné un travail de relecture des caractères dentaires afin de résoudre les contradictions (travaux en collaboration avec des chercheurs du Muséum d'Histoire naturelle de Paris).
A partir de 1980 commencent des études sur les rongeurs endémiques éteints des îles Canaries (1987-2010). Menées sur des programmes en collaboration avec des collègues français, espagnols et allemands, elles ont pour objectif de décrire puis d'établir la parenté de ces Murinae endémiques mais aussi de comprendre leurs modes de vie et les modalités, conditions et chronologie de leurs extinctions. Une tentative de contrôle de l'appartenance générique d'un des rongeurs endémiques par extraction d'ADN mitochondrial conservé a apporté une première donnée qu'il faudrait confirmer indépendamment (Collaboration avec l'ENS Lyon). À la lumière de la phylogénie moléculaire qui établit les parentés et des fossiles qui donnent l'ordre de succession des formes, un autre axe de recherche a été développé, comprendre les modalités de la mise en place du dessin dentaire des rats et des souris, question que les nouveaux moyens techniques d'analyse de la morphologie des couronnes dentaires rendaient accessible. En l'occurrence, un changement de direction de la mastication a précédé l'adjonction des cuspides dentaires caractéristiques, modalité qui a assuré la nécessaire continuité fonctionnelle.
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Michaux J., 1969.- Muridae (Rodentia) du Pliocène supérieur d'Espagne et du Midi de la France.Palaeovertebrata, 3 (1) : 1 – 30, 2 pl.
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