1974 Licence de Linguistique (Paris V-Sorbonne)
1974 Licence d’Anglais, option linguistique (Paris 7 , Institut d’Anglais Charles V)
1975 Maîtrise d’Anglais
1976 DEA de Linguistique : « Quelques problèmes linguistiques au XVIIIe siècle et leurs enjeux », sous la direction de Jean-Claude Chevalier (Paris 7)
1978 Thèse de 3e cycle en Linguistique (Paris 7, UFRL) : « Problèmes posés par la constitution de procédures formelles en linguistique. Préliminaires historiques : La grammaire spéculative des Modistes ».
1990 Habilitation : « Recherches sur les théories linguistiques du Bas Moyen Age » ; Membres du Jury: S. Auroux, J. Cl. Chevalier, A. Culioli, L. Holtz, J. Jolivet, A. de Libera (Paris 7, UFRL)
Chargée de conférence octobre 1991-octobre 2006
Directrice d'études cumulante octobre 2006-novembre 2017
Directrices d'études cumulante émérite à partir de novembre 2017
10/1980 Attachée de recherches au CNRS
10/1983-10/1993 Chargée de recherches au CNRS (UMR 7589 'Histoire des théories linguistiques', université Paris Dideront)
10/1993 Directrice de recherches DR2 (id.)
10/2001-06/2001 Chargée de cours à l'Université de Fribourg, Département de Philosophie
02-03/2009 Professeur invitée à l’USP, Sao Paulo, Brésil
07-09/2009 Professeur invitée au Département de Philosophie, Kiodai University, Kyoto, Japon
10-11/2011 Professeur invitée à l'Université Sapienza, Rome
10/2012 Directrice de recherches DR1 (id.)
09/2016 Professeur invitée à l'Université PKU, Pékin
Séries de conférences à Rome, Montréal, Bogota, Kiev, New Dehli etc.
Membre nommée du CNU
1992-1998 Codirectrice de la collection "Philosophie et Langage" (Mardaga)
Membre et Présidente du Conseil Scientifique, de la Commission aux thèses (etc.) de l'UFRL (Paris Diderot)
Responsabilités au sein de la SHESL (Société d'histoire et d'Epistémologie des Sciences du Langage)
Membre du Conseil de Laboratoire de l'UMR 7597
Membre nommée du CNL
Codirectrice de la collection "Conférences Pierre Abélard" (Vrin)
Membre du comité de rédaction de nombreuses revues internationales
Intéressée par l'histoire des théories du langage, Irène Rosier-Catach a étudié les théories linguistiques de l’âge classique, avant de se spécialiser dans celles du Moyen Âge, attirée par les grammaires philosophiques médiévales du XIIIe siècle (1983). Elle a élargi ensuite ses recherches aux autres arts du langage (logique et rhétorique) et aux autres disciplines, la théologie et le droit, en prenant en compte les institutions de savoir, le mode de production du savoir, les genres littéraires (comme les sophismata caractéristiques des disputes médiévales). L'édition de textes méconnus a permis de renouveler le champ d'étude, de dénicher des œuvres d’une grande originalité tel ce véritable traité de sémiologie augustinienne qu’est un article sur les noms divins écrit par le théologien Henri de Gand (1995), ou un courant de pensée totalement méconnu, le courant ‘intentionnaliste’ qui développe une véritable pragmatique du langage en plein XIIIe s. (1994). En remontant d’un siècle, elle a mené, dans le cadre de projets collaboratifs, des recherches sur le début du XIIe s. : les études et éditions ont apporté des matériaux nouveaux pour comprendre les mutations du savoir du début du XIIe siècle, décrire le milieu qui a vu naître ses premiers grands maîtres, Guillaume de Champeaux et Abélard, et qui ont fait de Paris le centre de savoir que l’on connaît (2011, 2017). En se déplaçant cette fois-ci géographiquement, de Paris en Italie, et linguistiquement, du latin vers le vulgaire, elle a consacré de nombreux travaux aux théories linguistiques de Dante – avec notamment la traduction commentée du Traité de l’éloquence en vulgaire, qui a donné matière à des études sur l'origine du langage et sur Babel, dans les traditions chrétienne, juive et musulmane. Les interactions entre arts du langage, philosophie et théologie sont présentes dès que l'on s'intéresse au langage au Moyen Age : la question de la performativité du langage, d’abord étudiée dans les grammaires, a été nourrie par l’étude des riches analyses des théologiens sur la signification et l'efficacité des formules sacramentelles (2004), par celles de la promesse, du serment en droit et théologie morale (2009), du langage des anges ou des noms divins. La question de l'efficacité a été encore approfondie grâce à la collaboration avec des historiens, en considérant toutes les dimensions possibles qu’offrait le contexte médiéval (formules magiques, incantations, exorcismes, miracles, prédication; 2014). Elle a été envisagée dans sa dimension « politique », dans le cadre d’un programme de trois ans (EPHE, EFRome et Sapienza) sur "L'homme comme animal politique et parlant". Dans une perspective comparatiste, elle a coorganisé des confrontations entre scolastique médiévale et scolastique boudhiste indienne, sur la question des universaux et l'efficacité des formules rituelles. Elle a également été amenée à intervenir dans un débat très vif contestant l’apport des philosophes arabo-musulmans (2011).
-La Grammaire spéculative des Modistes, Lille, PUL, 1983.
-La parole comme acte. Paris, Vrin, 1994.
-«Henri de Gand, le De Dialectica d’Augustin, et l’imposition des noms divins (édition et analyse)», Documenti e studi sulla tradizione filosofica medievale 6, 1995, 145-253.
- «Le parler des anges et le nôtre», in S. Caroti & al. (éd.), "Ad ingenii acuitionem", Studies in honour of Alfonso Maierù, Louvain-la-Neuve, FIDEM, 2006, p. 377-401.
-«Intentions, conventions, performativity. Medieval discussions about sacramental formulas and oaths», HERSETEC 3/1, 2009, p. 1-14
- (avec A. de Libera, Ph. Büttgen, M. Rashed), Les Grecs, les Arabes et nous. Enquête sur l'islamophobie savante, Paris, Fayard, 2011.
-(avec Giacomo Gambale). «“Confusio” et “variatio” selon les anciens commentateurs de la Commedia», Bollettino di italianistica VII, n. 2, 2010, p. 78-119.
-«Grammar», in R. Pasnau (éd.), Cambridge History of Later Medieval Philosophy, Cambridge, Cambridge University Press, 2010, p. 197-216.
-«Man as a Speaking and Political Animal: A Political Reading of Dante’s De vulgari eloquentia», in Sara Fortuna & al.(éd.), Dante's Plurilingualism: Authority, Vulgarization, Subjectivity, Oxford, Legenda, 2010, p. 34-53.
-Dante, De vulgari eloquentia, sous la direction d’Irène Rosier-Catach, Paris, Fayard, 2011.
(éd.), Arts du langage et théologie aux confins des XIe/XIIe siècles. Textes, maîtres, débats, Turnhout, Brepols, 2011 (introduction, p. IX-XXVII, et avec A. Grondeux, article «Les Glosulae super Priscianum et leur tradition», p. 107-179)
-«Sur Adam et Babel : Dante et Aboulafia», J. Baumgarten & al., En mémoire de Sophie Kessler-Mesguich, Paris, Presses Sorbonne nouvelle, 2012, p. 115-140.
-«Les Médiévaux et Port-Royal sur l’analyse de la formule de la consécration eucharistique», dans Penser l’histoire des savoirs linguistiques, Hommage à Sylvain Auroux, textes réunis par S. Archaimbault & al., Lyon, ENS éditions, 2014, p. 535-555.
-«L’uomo nobile e il volgare illustre», Ortodossia e eterodossia in Dante Alighieri : Atti del convegno di Madrid 5-7 novembre 2012), a cura di Carlota Cattermole & al., Madrid, Ediciones La Discreta, 2014, p. 164-189.
- (avec N. Bériou, J.-P. Boudet) (éd.), Le pouvoir des mots au Moyen Âge, Brepols, Turnhout, 2014 (introduction «Le pouvoir des mots au Moyen Âge. Diversité des pratiques et des analyses», p. 9-16, et synthèse «Regards croisés sur le pouvoir des mots au Moyen Âge» dans Le pouvoir des mots au Moyen Âge, p. 511-585)
- «Communauté politique et communauté linguistique», in J.-F. Genet (éd.) La légitimité implicite, vol. I, Paris, Presses de la Sorbonne, 2015, p. 225-243.
- (avec G. Briguglia) (éd). Adam, la nature humaine avant/après. Épistémologie de la chute, Paris, Presses de la Sorbonne, 2016 (avec une introduction, et un article ««Babel : le péché originel linguistique ?»)
(avec Anne Grondeux), Les Notae Dunelmenses (Durham C.IV.29), Brepols, 2017.
Présidente de CAP*, collectif artistique pluridisciplinaire (Montreuil)
Présidente du Cinema Numérique Ambulant