Giovanni Stevanin a obtenu un BTS de Biochimie à l'École Nationale de Chimie Physique Biologie de Paris en 1989 après une classe préparatoire dans ce même établissement, qu'il a complété par un DU de l'université de Rennes en immunologie et hématologie en 1990 et par un certificat d'études spécialisées technologiques en immunologie et biologie moléculaire de l'École Supérieure des Techniques de Biologie Appliquée de Paris en 1991. En 1993, parallèlement à un cursus de maîtrise de physiologie de l'université Pierre et Marie Curie (Sorbonne université Paris 6), il a soutenu un diplôme de l'EPHE en génétique moléculaire intitulé "Étude génétique des atrophies olivo-ponto-cérébelleuses de type I" devant un jury composé des Pr J.-F. Foncin, J.-C. Mounolou, Y. Agid, A. Brice et E. LeGuern. Il s'est ensuite orienté vers le domaine des neurosciences. Il a ainsi obtenu le DEA de neurosciences en 1994 puis a soutenu une thèse dans ce même domaine en 1998 à l'université Pierre et Marie Curie (Sorbonne université), grâce à une bourse doctorale du Ministère de la Recherche et de l'Enseignement. Son parcours universitaire s'est achevé par l'obtention de l'habilitation à diriger des recherches en 2004 à l'université Pierre et Marie Curie.
Giovanni Stevanin a été nommé Directeur d’Etudes Cumulant à l’EPHE en 2010. Il y a dirigé le laboratoire de neurogénétique (https://epheneurogeneticsteam.wordpress.com/) jusqu'en 2017, basé à l’Institut du Cerveau -ICM (http://icm-institute.org/fr/). De 2019 à 2022 il a dirigé l'équipe de neurogénétique de l'ICM, puis dirige depuis 2022 l'équipe de Recherche translationelle des maladies neurogénétiques à l'INCIA (https://www.bordeaux-neurocampus.fr/qui-sommes-nous/les-6-unites-de-rech...).
Son recrutement a été à l'origine du rapprochement entre l'EPHE et l'Ecole Supérieure des Techniques de Biologie Appliquée où il a été responsable pédagogique (2010-2022) du Bachelor de recherche biomédicale qui alimente en partie le master de l'EPHE. Il a été membre nommé (2012-2014) ou élu (2014-2022, 2 mandats) du Conseil Scientifique de la section SVT de l’EPHE, membre de la commission d'évaluation scientifique de l'EPHE de 2014 à 2022 et membre de la commissions scientifique d'échange de l'EPHE en 2015. Il a été membre du bureau du Doyen SVT de 2010 à 2012 et chargé de mission du Doyen SVT de 2018 à 2022. Il a été également membre du Conseil de l’Ecole Doctorale 472 de 2014 à 2019.
Après des études en biochimie, immunologie (École Supérieure des Techniques de Biologie Appliquée) et biologie moléculaire (EPHE), puis en physiologie et neurobiologie à l’université Pierre et Marie Curie (Sorbonne université Paris VI), Giovanni Stevanin a soutenu une thèse de neurosciences dans cette université en 1998, primée par la Chancellerie des Universités de Paris en 1999. Ses travaux de thèse portaient sur la génétique des ataxies cérébelleuses au sein de l’unité INSERM U289 sur le site hospitalier de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Après un séjour post-doctoral à l’Institut de Génétique et Biologie Moléculaire et Cellulaire et à l’Hôpital de Civil de Strasbourg en 1999 et 2000, il a été recruté comme Chargé de Recherches (CR1) à l’Inserm en septembre 2000, puis comme Directeur de Recherches (DR2) en 2006 dans le but d’étendre ses recherches à d’autres maladies neurologiques, les paraplégies spastiques et les neurodégénérescences à dépôt de fer, et afin d'initier des approches fonctionnelles sur les gènes en cause, dont certaines avec des retombées en diagnostic génétique ou en essais précliniques. Il a dirigé l'équipe de Neurogénétique de l'EPHE au sein de l'institut du Cerveau de 2011 à 2017. De 2019 à 2022, il a été co-chef de l'équipe "Neurogénétique fondamentale et translationelle" à l'institut du cerveau et co-dirige actuellement l'équipe de "Recherche translationnelle sur les maladies neurogénétiques" de l'INCIA (Bordeaux). Depuis 2022, il est conseiller scientifique auprès de l'HCERES pour les neurosciences et a été promu Directeur de Recherches de classe 1.
Il a été responsable scientifique d'une plateforme technologique de séquençage de l'Institut du Cerveau et de la Moelle épinière de 2014 à 2016 et s'est engagé depuis 2010 dans l'enseignement depuis son recrutement à l'EPHE en devenant responsable pédagogique du Bachelor de Recherche Biomédicale de l'Ecole Supérieure des Techniques de Biologie Appliquée (http://www.estba.org/formations-bac-3/certificat-detudes-superieures-tec...) pour lequel il a obtenu la reconnaissance du niveau Bac+3 au registre national des certifications professionnelles.
Il est également éditeur Associé de Frontiers in Neurology, Neurogenetics.
Les travaux de Giovanni Stevanin visent à identifier les bases moléculaires des maladies neurologiques héréditaires, plus particulièrement les ataxies, les paraplégies spastiques, les neurodégénérescences à dépôts de fer et plus modestement le tremblement essentiel et les troubles obsessionnels compulsifs. Il co-coordonne le réseau international SPATAX dédié à ces pathologies (https://spatax.wordpress.com/). Avec l’équipe qu’il anime, il a identifié une quinzaine de nouveaux gènes en cause dans les ataxies et les paraplégies spastiques et participé à l’implication de 30 autres gènes. Il a également mis en évidence des biomarqueurs et développe des outils diagnostiques afin d’améliorer la prise en charge des patients. Enfin, via des modèles cellulaires et animaux, son équipe cherche à préciser les mécanismes physiopathologiques en cause dans certaines de ces maladies afin d’identifier des cibles d’intérêt thérapeutique qui font défaut actuellement. Ses travaux ont été primés en 2020 par le Prix Jansen de l'Académie Nationale de Médecine.
16 meilleures publications sur 259 (IF=66):
Méreaux JL, ... Leguern E, Stevanin G. Clinical and genetic spectra of 1550 index patients with hereditary spastic paraplegia. BRAIN 2022, 145(3):1029-1037
Coutelier M, ... Durr A, Stevanin G. NPTX1 mutations trigger endoplasmic reticulum stress and cause autosomal dominant cerebellar ataxia. BRAIN 2022, 145(4):1519-1534
Pujol C, ... Trifunovic A, and Stevanin G. Implication of Folate Deficiency in CYP2U1 loss of function. J Exp Med 2021, 218(11):e20210846
Breza M,... Houlden H, Stevanin G. Expanding the spectrum of AP5Z1 – related Hereditary Spastic Paraplegia (HSP-SPG48): a multi-center study on a rare disease. Mov Dis 2021, 36:1034-1038
Boutry M, ...El-Hachimi KH, Stevanin G*, Darios F* (*co-last authors). Inhibition of lysosome membrane recycling causes accumulation of gangliosides that contribute to neurodegeneration. Cell Rep 2018, 23:3813-3826
Morais S, ..., Alonso I, Stevanin G. Massive Sequencing of 70 Genes Reveals a Myriad of Missing Genes or Mechanisms to be Uncovered in Hereditary Spastic Paraplegias. Eur J Hum Genet 2017, 25:1217-1228
Coutelier M, … Lory P, Stevanin G. A recurrent mutation in CACNA1G alters Cav3.1 T-type calcium channel conduction and causes autosomal dominant cerebellar ataxia. Am J Hum Genet 2015, 97:726-737
Tezenas du Montcel S, … Brice A, Stevanin G. Modulation of the age at onset in spinocerebellar ataxia by CAG tracts in various genes. Brain 2014;137: 2444-2455
Novarino G, …, Stevanin G, Gabriel SB, Ideker T, Gleeson JG. Exome Sequencing Links Corticospinal Motor Neuron Disease to Common Neurodegenerative Disorders. Science 2014, 343:506-511
Boukhris A, …, Zuchner S, Stevanin G. Alteration of ganglioside biosynthesis responsible for complex hereditary spastic paraplegia. Am J Hum Genet 2013;93:118-123.
Martin E, … Stevanin G. Loss of Function of Glucocerebrosidase GBA2 is Responsible for Motor Neuron Defects in Hereditary Spastic Paraplegia. Am J Hum Genet 2013;92:238-244
Tesson C, … Brice A, Stevanin G. Alteration of fatty acid-metabolizing enzymes affects mitochondrial functions in hereditary spastic paraplegia. Am J Hum Genet 2012;91:1051-1064.
Słabicki M, … Stevanin G, Buchholz F. A genome-scale DNA repair RNAi screen identifies SPG48 as a novel gene associated with hereditary spastic paraplegia. PloS-Biol 2010;8: e1000408
Hanein S, … Brice A, Stevanin G. Identification of the SPG15 gene, encoding spastizin, as a frequent cause of complicated autosomal recessive spastic paraplegia including Kjellin syndrome. Am J Hum Genet 2008;82:992-1002
Stevanin G et al. Mutations in the SPG11 gene, encoding spatacsin, are a major cause of spastic paraplegia with thin corpus callosum. Nature Genet 2007;39:366-372
Stevanin G et al. Are expansions at the SCA8 locus rare polymorphisms? Nature Genet 2000; 24:213
Membre du Conseil d’Administration de l’Ecole Supérieure des Techniques de Biologie Appliquée (depuis 2015)
Membre du Conseil Scientifique des associations de malades EURO-HSP (depuis 2010), AFAF, CSC, ASL (depuis 2017), Maddi Foundation (UK, depuis 2018), HSP research foundation (Australie, depuis 2023)
Membre élu du conseil de l'UMR (2010-2014) puis membre nommé du conseil des équipes (depuis 2014)
Membre du Conseil Scientifique de la section SVT de l'EPHE (2012-2022)
Membre du Bureau du Doyen (2012-2014) et Chargé de mission du Doyen de la section SVT (2018-2022)
Responsable pédagogique du Bachelor de recherche Biomédicale de l'ESTBA (2010-2022)
Conseiller scientifique auprès de l'HCERES pour les Neurosciences (depuis 2022)
Membre élu de la commission spécialisée CSS4 INSERM (depuis 2022)