Née à Paris dans une famille d'origine lorraine. Grands-pères (Léopold-Marcel Jacquart et Louis Lambinet) dans l'administration de grandes entreprises sidérurgiques. Grands-mères : Berthe Jacquart, née Michels, comptable (décédée à l'âge de 29 ans) ; Emilienne Lambinet, née Bouvier, femme au foyer. Père (Hugues Jacquart) : cadre supérieur dans le domaine des études de marchés et des sondages d'opinion, reconnu comme spécialiste en ce domaine. Mère (Madeleine Jacquart, née Lambinet) : femme au foyer.
Célibataire
Études secondaires au Lycée Camille Sée (Paris). Baccalauréat, mention "Philosophie" en 1965.
1965-1967 : Hypo-chartes et Chartes au lycée Henri IV (Paris).
1967-1971 : École nationale des chartes : Diplôme d'archiviste-paléographe.
1975 : Diplômée d'arabe littéral de l'INALCO.
1979 : Docteur en histoire (IIIe cycle), Paris IV, mention Très bien.
1980 : Diplômée de l'EPHE.
1997 : Docteur ès lettres et sciences humaines (doctorat d'État), Paris IV, mention Très honorable.
1990-1991 : Directeur d'études cumulant.
1991-2016 : Directeur d'études non cumulant.
2016- : Directeur d'études émérite.
Membre élu des conseils scientifique et d'administration
Directeur de l'École doctorale "Histoire, archéologie, linguistique"
Création d'une "Jeune équipe", qui devenue "Équipe d'accueil" s'est plus tard intégrée dans SAPRAT ("Savoirs et pratiques du Moyen Âge au XIXe siècle"). Direction de ces équipes jusque en 2009.
2008-2016 : Doyen de la Section des sciences historiques et philologiques.
1971-1981 : Ingénieur de recherche au CNRS.
1981-1988 : Chargée de recherche de première classe au CNRS.
1988-1991 : Directeur de recherche de deuxième classe au CNRS.
– Dans le cadre de l'enseignement à l'EPHE :
L'ensemble des savoirs scientifiques médiévaux ont été pris en considération, en alternant un thème centré sur une problématique ou un sujet particulier (exemples : "Imagination et raisonnement scientifique" ou "Les modalités de l'influence astrale") et une présentation de sources manuscrites (exemple : "Les manuscrits du Galien latin"). Pendant les dernières années, un vaste chantier a été ouvert sur les intérêts scientifiques dans les commentaires bibliques. Voir la récapitulation des programmes des conférences entre 1990 et 2016 publiée dans École pratique des Hautes Études, Section des sciences historiques, Annuaire, 2015-2016, Paris, EPHE, 2017, p. 187-88.
– Dans le cadre des publications, domaines privilégiés :
- Histoire de la médecine en France au Moyen Âge, tant du point de vue de l'organisation des professions, de l'impact social que de l'enseignement. Étude particulière du milieu parisien.
- Histoire des doctrines médicales en Occident depuis le haut Moyen Âge jusqu'au XVe siècle. Leur insertion dans la culture et les représentations médiévales.
- Médecine arabe, notamment de l'œuvre d'Ibn Masawayh, de Râzî et d'Avicenne.
- Traductions arabo-latines aux XIe-XIIe siècles de textes scientifiques, particulièrement les entreprises de Constantin l'Africain et de Gérard de Crémone.
- Place des sciences dans la culture médiévale.
- Science et religion.
- Typologie des manuscrits scientifiques médiévaux.
- Fortune des œuvres scientifiques médiévales à la Renaissance.
Ouvrages
– Supplément [au] Dictionnaire biographique des médecins en France au Moyen Âge [d’Ernest Wickersheimer], Genève : Droz, 1979 (Centre de recherches d’histoire et de philologie de la IVe Section de l’École pratique des Hautes Études, V. Hautes Études médiévales et modernes 35), 365 p.
– Yuhânna Ibn Mâsawayh (Jean Mésué), « Le livre des axiomes médicaux ». Édition du texte arabe et des versions latines avec traduction française et lexique, Genève : Droz, 1980 (Centre de recherches d’histoire et de philologie de la IVe Section de l’EPHE II. Hautes Études orientales, 14), 368 p. [en collaboration avec Gérard Troupeau].
– Le milieu médical en France du XIIe au XVe siècle, Genève : Droz, 1981 (Centre de recherches d’histoire et de philologie de la IVe Section de l’EPHE, V, Hautes Études médiévales et modernes 46), 487 p.
– Sexualité et savoir médical au Moyen Âge, Paris : PUF, 1985, 269 p. [en collaboration avec Claude Thomasset]. Traduction anglaise : Oxford-Princeton, Polity Press-Princeton University Press, 1988. Traduction espagnole : Barcelone, Labor Universitaria, 1989.
– La médecine arabe et l’Occident médiéval, Paris : Maisonneuve et Larose, 1990, 271 p. [en collaboration avec Françoise Micheau] ; 2e éd., Paris, Maisonneuve et Larose, 1996.
– La médecine médiévale dans le cadre parisien, XIVe-XVe siècle, Paris: Fayard, 1998, 587 p.
– Arnaldi de Villanova Opera Medica Omnia XVII, Translatio libri Albuzale de medicinis simplicibus, Barcelone : Universitat de Barcelona, 2004 [en collaboration avec J. Martínez Gázquez, M. R. McVaugh, A. Labarta et L. Cifuentes], 625 p.
– L’épopée de la science arabe, Paris : Gallimard, 2005 (« Découvertes Gallimard »), 128 p. ; 2e édition en 2008. Traduction en japonais en 2007, en arabe et en roumain en 2008, en turc en 2011 (rééd. en 2015).
Recueils d’articles
– La science médicale occidentale entre deux renaissances (XIIe s.-XVe s.), Aldershot-Brookfield, Variorum, 1997.
– Recherches médiévales sur la nature humaine, Essais sur la réflexion médicale (XIIe -XVe s.), Florence : SISMEL, 2014.
Direction de 12 ouvrages collectifs, 165 articles ou chapitres dans des ouvrages collectifs. Dernières parutions en 2017 :
– « Die Medizin als Wissenschaftsdisziplin und ihre Themen », dans A. Brungs, V. Mudroch et P. Schulthess (éd.), Die Philosophie des Mittelalters, 4. 13. Jahrhundert, Bâle, Verlag Schwabe 2017 (Grundriss der Geschichte der Philosophie), p. 1595-1612.
– « Du contour à la forme : la notion de figure en divers contextes (XIIIe-XIVe s.) », dans L. Canetti (éd.), Statue, Rituali, scienza e magia dalla Tarda Antichità al Rinascimento, Florence : SISMEL, 2017, p. 335-363.
Voir la liste des publications sur le site de l'EPHE.