D'après plusieurs documents administratifs, il semble que Gaston ait été son premier prénom, mais il utilisait son deuxième prénom, Raymond, comme prénom d’usage.
Marié à une chercheuse (CNRS). Deux enfants : Jean-Marc, né en 1944, et Lionel, né en 1946.
Docteur ès-sciences en 1936 (université de Strasbourg). Sa thèse, intitulée "Contribution à la biochimie et à la bioénergétique de Sterigmatocystis nigra", a pour objet de trouver la liaison existant entre les réactions du métabolisme intermédiaire et les valeurs de rendement énergétique de croissance. Ses travaux de thèse sont courronés par l'Académie des Sciences et la Société de Biologie.
Raymond Jacquot entreprend ses premières recherches à l'Institut de physiologie générale de la faculté de Strasbourg, sur la photosynthèse et la bioénergétique. Ces recherches donnent matière à publication en collaboration avec Emile-Florent Terroine et René Wurmser (1922-1925).
Raymond Jacquot effectue ensuite un stage de deux ans au laboratoire d'Histoire Naturelle des Corps Organisés du Collège de France où il apprend les techniques des échanges gazeux, tout en étudiant, sous la direction d'André Mayer, soit la polypnée des homéothermes, soit le rôle de l'hydratation dans la respiration des graines (1925-1926).
Après son service militaire, il travaille, en qualité d'assistant libre, à l'Institut de Biologie et s'associe aux recherches de T. Cahn et J. Houget sur la chimie de la contraction musculaire et de l'hyperthermie (1928-1932).
Nommé boursier de recherches à la création de la caisse des sciences (futur CNRS), Raymond Jacquot rejoint le laboratoire d'Emile-Florent Terroine à Strasbourg pour y entreprendre des travaux qui le conduisent au grade de docteur ès-sciences naturelles. Parallèlement à son travail de thèse, il réalise une étude sur la valeur alimentaire du lait naturel et de laits modifiés.
En 1937, Raymond Jacquot revient à Paris comme chargé de recherches dans le laboratoire de M. Levy à l'École Normale Supérieure (ENS). Il y reste pendant la guerre et travaille sur la préparation des extraits de levures dont il contribue à démontrer l'intérêt alimentaire.
Raymond Jacquot est nommé directeur d'études appointé de l'EPHE en 1946 pour diriger le laboratoire de Biochimie de la nutrition. A partir de 1961, il réintègre le CNRS en tant que directeur de recherche CNRS mais conserve ses liens avec l'EPHE en tant que directeur d'études non appointé (au moins jusqu'en 1967). Il dirige le laboratoire de Biochimie de la nutrition, localisé au centre de recherche sur la nutrition du CNRS à Bellevue, Institut qu'il dirige par la suite.
Dans ce laboratoire de Biochimie de la nutrition de l'EPHE, Yvonne Khouvine y travaille comme chef de travaux de l'EPHE de 1935 à 1939 puis comme directrice-adjointe.
Raymond Jacquot débute sa carrière au CNRS comme boursier de 1933 à 1936, période au cours de laquelle il prépare sa thèse, puis chargé de recherche de 1936 à 1941, puis maître de recherche en 1941. Recruté comme directeur d'études appointé à l'EPHE en 1946, il revient au CNRS en 1961 comme directeur de recherches tout en conservant ses liens avec l'EPHE en tant que directeur d'études non appointé et directeur du laboratoire.
Raymond Jacquot fait partie des grandes figures de la recherche en nutrition. Il est intéressé aussi bien par ses aspects fondamentaux qu'appliqués.
Outres de nombreuses publications, Raymond Jacquot est co-auteur des ouvrages collectifs suivants qui ont fait l'objet de nombreuses rééditions :
Manuel élémentaire d'alimentation humaine, par Jean Trémolières, Yvonne Serville et Raymond Jacquot, Paris : Les éditions sociales françaises (ESF), 1954-1956, 3 volumes : 262 p, 368 p, 345 p. Une 9e réédition de cet ouvrage est parue dans les années 1980.
Nutrition animale, par R Jacquot P, AM Leroy, H Simmonet, Paris : J.-B. Baillière, 4 volumes publiés entre 1958 et 1964, 2179p.
Manuel d'alimentation humaine, par Jean Trémolières, Yvonne Serville et Raymond Jacquot, Paris : ESF 1969. La 10e édition de cet ouvrage, revue et augmentée, est parue en 1984.