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Michel Banniard
Michel Banniard
Nom Banniard
Prénoms Michel, Pierre
Naissance Toulouse (France) (09 février 1945)
Sections
Sciences historiques et philologiques
Statuts et fonctions
Directeur d'études cumulant
Direction d'études
Sociolinguistique diachronique romane
Distinction Prix Honoré Chavée de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres (2017)
Laboratoire
EA 4116 SAPRAT, Savoir et techniques du Moyen Age au XIXe siècle
Études et formations

Michel Banniard a fait des études secondaires scientifiques à Toulouse. Il a fait une hypokhâgne à Fermat et une khâgne à Louis-le-Grand, à Paris-X. Il a assisté aux séminaires suivis de Jacques Fontaine à Paris IV, de Jacques André à l'EPHE (IVe section), de Jacques Le Goff à l'EPHE (VIe section), de Pierre Bonnassie et Xavier Ravier à Toulouse-II. Après son baccalauréat C, il étudie la philosophie en 1961, CELG à Toulouse en 1963, puis entre à l'IPES. En 1965, il obtient une licence de lettres modernes, lettres classiques, occitan à Paris et rédige un mémoire de recherche en 1967. Il obtient un C2 en lettres classiques. En 1968, il obtient le CAPES de lettres classiques et en 1969, l'agrégation de lettres classiques à Paris-X. Finalement, Michel Banniard soutient un doctorat d’État ès Lettres en 1988 à Paris-IV.

Parcours professionnel, responsabilité à l'EPHE

De 2002 à 2015, Michel Banniard a été directeur d’études cumulant à l’EPHE, IVe section. Il est directeur émérite depuis 2015.

Parcours professionnel hors EPHE

De 1969 à 1970, Michel Banniard a enseigné au lycée Jacques Amyot à Melun (77). De 1970 à 1981, il a été assistant de latin à Paris-X (1970-1977) puis à Limoges (1977-1981). De 1982 à 1989, il a été maître-assistant puis maître de conférences en latin à Limoges. De 1989 à 2015, Michel Banniard a été professeur de langue et littérature françaises du Moyen Âge à Toulouse-II (et professeur émérite depuis 2015).

Autres activités

La majeure partie des activités de Michel Banniard a été consacrée à l’enseignement aux étudiants d’abord de latin (en particulier cours d’agrégation sur les auteurs tardifs, Ammien Marcellin, Prudence), puis en ancien français (avec les auteurs au programme, notamment en très ancienne langue, Chanson de Roland, Raoul de Cambrai, Tristan…). Les séminaires de spécialisation ont été délivrés sur la question de la linguistique diachronique latin/ roman. Cet enseignement s’est étendu à des cours d’occitan (université de Limoges) et à des cours de latin médiéval pour étudiants historiens. Sinon, les activités « administratives » usuelles (commissions des équivalences, de sélection, etc.).

Domaines de recherches

La transition et la genèse culturelle de l’Antiquité Tardive (IIIe-Ve s.) au Haut Moyen Âge (VIe- IXe s.), spécialement du point de vue de la métamorphose de la latinophonie tardive en romanophonie initiale, évolution linguistique abordée du point de vue des systèmes communicationnels (d’abord à partir du concept de communication verticale). Etablissement d’une chronologie et d’une modélisation du processus au niveau européen (périodisation fine). Études appuyées sur les sources écrites de la période (Vitae, Sermones, Chartae), complétées par les plus anciens textes romans, le tout interprété à la lumière des enseignements de la sociolinguistique synchronique (variations –dia) et des modélisations évolutionnistes complexes (systèmes dynamiques non linéaires). Repérage des transformations de la langue écrite jusqu’à l’émergence d’une écriture romane latiniforme au 8e siècle, préparant l’avènement des scriptas romanes. Problématisation de l’histoire longue des rapports entre Mundlichkeit et Schriftlichkeit, avec construction de tableaux non dualistes des niveaux de langue (continuum langagier hiérarchisé) et de leur interaction en diachronie longue. Par extension de la méthode, enquêtes sur la genèse du genre littéraire du trobar établie à travers l’émergence de genres neufs en poésie latine du Haut Moyen Âge, précisément les tropes et les séquences (IXe-Xe s.), en retraçant les voies de la porosité entre les langages ecclésiaux et laïcs.

Publications principales

- Le haut Moyen Âge Occidental, Paris, 1980, Editions en portugais et en polonais.

- Genèse culturelle de l'Europe, Ve-VIIIe siècle, Paris, 1989. Édition allemande, 1993 ; italienne, 1994 ; portugaise, 1995.

- Viva voce. Communication écrite et communication orale du IVe au IXe siècle en Occident Latin, Paris, 1992.

- Du latin aux langues romanes, Paris, 1997. Langages et peuples d'Europe. Cristallisation des identités romanes et germaniques (VIIe-XIe s.) (dir.), Toulouse, 2002.

- The Transition from Latin to the Romance Languages, in M. Maiden, J. Ch. Smith (dir.), The Cambridge History of Romance Languages, t. 2, Cambridge, 2013, p. 56-107.

La part la plus étendue des publications a été faite sous forme de contributions à des livres, à des revues, à des colloques, à des entreprises collectives, à des volumes de mélanges, etc… dont le détail est disponible en ligne sur le site SAPRAT de l’EPHE, tout comme les textes eux-mêmes, lorsqu’ils ont été numérisés (c’est le cas de la majeure partie d’entre eux) et qui sont en libre accès sous la forme d’un PDF.

Auteur de la notice
Michel Banniard
Mise à jour
 le 07 décembre 2017 - 16:42