Marié à Maryvonne Jouen (14 septembre 1968), un enfant Laurent
1966 : DUT de Chimie (Institut Supérieur de Chimie Industrielle de Rouen)
1967 : Licence es-Sciences (Université de Rouen)
1968 : DEA Chimie Macromoléculaire (Paris)
1969 : Thèse de 3e cycle en Biologie Cellulaire (Université de Rouen)
1971 : Thèse de Doctorat d'Etat ès Sciences Physiques
Directeur d'Etudes non appointé à l'EPHE (01/10/1986-jusqu'à son décès).
Directeur du Laboratoire de Technologie Enzymatique UTC (1974-1989)
Directeur de l'Unité de Génie Enzymatique et Cellulaire UTC (1990- 2003)
Attaché puis Chargé de recherches au CNRS de 1968 à 1974.
Research associate à l'université d'Harvard (1972-1973)
Maître de conférences (1974) puis Professeur (1979) à l'université de Technologie de Compiègne.
Directeur du Laboratoire de Technologie Enzymatique de 1974 à 1989 (ERA 338 CNRS, URA 525 CNRS)
Directeur de l'Unité de Génie Enzymatique et Cellulaire de 1990 à 2003 (URA 1442 CNRS, UMR 6022 CNRS) - Responsable de la formation de 3e cycle dans cette discipline depuis 1975.
Fondateur (1978-1981), puis président du comité de gestion (1983) du programme des biotechnologies de la CEE.
Directeur du programme national des biotechnologies de 1985 à 1993. Il succède à Pierre Douzou.
Fondateur puis président du Pôle de Compétitivité à vocation mondiale "Industries & Agro-ressources" (2005-2014)
Président du PRES Champagne Ardennes et Picardie (2013-2014)
Fondateur de l'ITE PIVERT "Picardie, Innovation,Végétales, Enseignements et Recherches Technologiques" et Responsable Scientifique de son programme GENESYS (2010-2014)
Président des Assises régionales de la recherche et de la technologie en Picardie, 1982-1982.
Vice-Président du conseil scientifique de l'Université de Technologie de Compiègne (1990-2014).
Membre et Président de la section "Biochimie et biologie moléculaire" du CNU - Membre du CoNRS (1996-2000).
En fondant le Laboratoire de Technologie Enzymatique, associé au CNRS, au sein de l'Université de Technologie de Compiègne, Daniel Thomas a été le précurseur d'une approche technologique et pluridisciplinaire de l'étude du vivant. En associant les mathématiques, avec Jean-Pierre Kernevez et l'équipe d'Ilya Prigogine (Prix Nobel de Chimie 1977), et l'enzymologie, il comprend bien avant le reste de la communauté des chercheurs en sciences de la vie le potentiel de la modélisation en biologie et la complémentarité entre approche expérimentale et théorique, notamment pour les phénomènes d'auto-organisation et les structures dissipatives. Une constante est sa volonté de transposer les méthodes développées pour ces recherches fondamentales à une utilisation dans les domaines industriels, que ce soit dans l'immobilisation de systèmes enzymatiques complexes ou de cellules microbiennes, animales et végétales, dans la création des nanobiotechnologies, dans l'induction de biocatalyseurs nouveaux ou de fonctions nouvelles dans les organismes, principalement végétaux. Dans chaque approche, il cherche à allier la compréhension du comportement des systèmes naturels dans leur environnement complexe à la création de nouvelles fonctions et de nouveaux outils pour expliquer les mécanismes intimes du vivant et transposer les résultats vers une application biotechnologique.
Il est co-auteur de plus de 300 publications scientifiques dans des revues internationales.
La curiosité artistique de Daniel Thomas le conduisit en 1984 à mettre au point un procédé enzymatique pour la restauration des Nymphéas de Claude Monet du Musée de l'Orangerie. La même année, il créa avec Ernest Pignon-Ernest et Claude Gudin les Arbrorigènes, sculptures végétales vivantes composées de microalgues immobilisées exposées au Jardin des Plantes de Paris.
Militant syndical et politique dès ses années étudiantes, Daniel Thomas s'attacha tout au long de sa carrière à démontrer que la recherche n'avait de véritable sens que si elle s'attachait autant au développement de la connaissance, qu'à l'innovation et au transfert des résultats vers la société. Il œuvra également toute sa vie à combattre la précarité de l'emploi touchant les jeunes chercheurs.