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Nom Veuille
Prénom Michel
Naissance Paris (09 mai 1948)
Sections
Sciences de la vie et de la terre
Statuts et fonctions
Directeur d'études
Doyen de section
Direction d'études
Biologie intégrative des populations (janvier 1997 à août 2016)
Laboratoire
Biologie intégrative des populations (Laboratoire d'écologie, UMR 7625, UPMC Paris; puis Département Systématique et évolution, UMR 7205, Muséum Paris)
Études et formations

Maîtrise de Génétique et DEA d'Evolution (UPMC, Paris)

Thèse d'Etat, option évolution (UPMC)

Postdoctorat sur le polymorphisme de séquence de l'ADN à Harvard

Parcours professionnel, responsabilité à l'EPHE

Directeur du laboratoire de Biologie intégrative des populations (1997-2016)

De 1998 à 2009, successivement directeur de département à la section SVT, membre de la commission scientifique de la section SVT, membre du conseil d'administration de l'EPHE.

Directeur du plan pluri-formations (PPF du MESR) "Populations fragmentées et insulaires" (1999-2007) et du réseau "Dynabio" (Dynamique de la biodiversité, structure interne à l'EPHE, de 2009 à 2013).

Doyen de la section Sciences de la vie et de la terre (2010-2014)

Parcours professionnel hors EPHE

Chercheur au CNRS de 1975 à 1996 (Gif-sur-Yvette)

Post-doctorat à Harvard (laboratoire Lewontin, MCZ, 1985-1986).

Evaluateur scientifique de 1995 à 2013 successivement : European Science Foundation (3 ans), Marie Curie Fellowship, Bruxelles (4 ans), Comité national (8 ans), MESR (PEDR, 7 ans)

Chargé de mission "Biodiversité" à la mission scientifique universitaire (MESR, 3 ans)

Directeur (fondateur) du GDR CNRS "Génomique évolutive" (1998-2006) 

Directeur (fondateur) du département "Systématique et évolution" du Muséum (2003-2008)

Domaines de recherches

La recherche de Michel Veuille porte sur l’étude génétique de l’évolution et de la sélection naturelle.

Souhaitant étudier l’évolution, il suit les cours de génétique des populations de Georges Teissier (pionnier de la génétique en France) en licence et en DEA. Charles Bocquet (élève de Teissier) le recrute comme chercheur CNRS au laboratoire de Génétique évolutive de Gif-sur-Yvette. Sa thèse porte sur les mécanismes de spéciation et la sélection sexuelle. Il s’intéresse en parallèle à l’histoire des sciences et à la controverse sur la sociobiologie.

Lors de son post-doctorat à Harvard (1985-1986), Richard Lewontin l’associe aux premières tentatives de détection moléculaire de la sélection naturelle. Cette question restera son principal thème de recherche pendant vingt ans. Elle consiste à balayer une région du génome d’une espèce en répertoriant les sites de variation de la séquence d’ADN au sein d’une population. Certaines zones montrent une altération du spectre du polymorphisme moléculaire, voire sa disparition complète, par rapport aux prédictions mathématiques du modèle d’évolution neutre. Ces zones de faible variation signalent les événements de "balayage sélectif", qui sont la signature dans l’ADN des événements passés de sélection naturelle ou artificielle. Bien que la théorie de la sélection naturelle ait été avancée une première fois par Darwin en 1858, et qu’on ait montré en 1930 qu’elle était compatible avec les lois de la génétique, ce n’est que dans les années 1990 que l’étude de l’ADN démontre que la sélection naturelle s’est effectivement produite dans la nature, par ces recherches auxquelles participe le laboratoire de Biologie intégrative des populations de l’EPHE. Auparavant, la sélection naturelle était définie comme "la survie du plus apte", une formule généralement critiquée comme étant tautologique. Plusieurs tests de détection de la sélection naturelle sont conçus au laboratoire et font l’objet de thèses de l’EPHE. Alors que l’étude moléculaire de l’évolution tardait à se développer en France, Michel Veuille participe à son introduction en créant le GDR CNRS de "génomique évolutive", qu’il dirige pendant huit ans. Il sert comme éditeur à la revue internationale Genetics (2001-2011).

Son autre sujet d’intérêt est l’histoire des sciences et les rapports entre les sciences de l’évolution et la société. Il publie plusieurs études d’histoire de la théorie évolutive et organise plusieurs colloques en collaboration avec Jean Gayon. Il est à l’origine du premier colloque interdisciplinaire entre sciences expérimentales et sciences humaines au sein de l’EPHE, organisé, avec Jean-Paul Willaime et Philippe Portier de la section des Sciences religieuses, à l’occasion de la célébration du bicentenaire de Darwin (2009). En tant que doyen de la section SVT, il encourage la création de directions d’études interdisciplinaires.

Publications principales

Articles originaux

Yassin A., H. Bastide, H. Chung, M. Veuille, JR. David, JE. Pool. 2016. Ancient balancing selection at tan underlies female colour dimorphism in Drosophila erecta. Nature Communications. 18;7: 10400. DOI: 10.1038/ncomms10400.

Derome, N., K. Métayer, C. Montchamp-Moreau and M. Veuille. 2004. Signature of selective sweep associated with the evolution of sex-ratio drive in Drosophila simulans. Genetics 166: 1357-1366.

Mousset, S., N. Derome, and M. Veuille. 2004. A test of neutrality and constant population size based on the mismatch distribution. Molecular Biology and Evolution 21: 724-731.

Depaulis, F., S. Mousset, and M. Veuille. 2001. Haplotype tests using coalescent simulations conditional on the number of segregating sites. Molecular Biology and Evolution 18: 1136-1138.

Depaulis, F., L. Brazier and M. Veuille. 1999. Selective sweep at the Drosophila melanogaster Suppressor of Hairless locus and its association with the In(2L)t inversion polymorphism. Genetics  152: 1017-1024.

Bénassi, V., F. Depaulis, G. K. Meghlaoui and M. Veuille. 1999. ePartial sweeping of variation at the Fbp2 locus, in a highly recombining region of the Drosophila melanogaster genome.  Molecular Biology and Evolution 16: 347-353.

Depaulis, F. and M. Veuille. 1998. Neutrality tests based on the distribution of haplotypes under an infinite site model. Molecular Biology and Evolution 15: 1788-1790.

Veuille M. and L. M. King. 1995. Molecular bases of polymorphism at the Esterase-5B locus of Drosophila pseudoobscura. Genetics 141: 255-262.

Lemeunier F., S. Aulard, V. Bénassi and M. Veuille. 1994. Fruitfly origins. Scientific correspondance. Nature 371: 25.

Bénassi V., S. Aulard, S. Mazeau and M. Veuille. 1993. Molecular variation at the Alcohol dehydrogenase and the P6 loci in Drosophila melanogaster from West-Africa, and its relation to inversion polymorphism. Genetics 134: 789-799.

Riley M., S. Kaplan, and M. Veuille. 1992. Nucleotide polymorphism at the Xanthine dehydrogenase locus in Drosophila pseudoobscura. Molecular Biology and Evolution 9: 56-69.

 

Direction d’ouvrages, histoire des sciences

Slatkin, M. and M. Veuille (ed). 2002. Modern developments in theoretical population Genetics. Oxford University Press. 264 p.

Veuille, M. 2014. Darwin on the proportion of the sexes and general fertility: discovery and rejection of sex-ratio evolution and density-dependent selection. In: Current perspectives on sexual selection: What’s left after Darwin? Ed Thierry Hoquet, Springer Verlag.

Gayon J. and M. Veuille. 1998. The Genetics of experimental populations: L'Heritier and Teissier's population cages (1932-1954). In Thinking about Evolution: Historical, philosophical and political perspectives. Singh, Krimbas, Paul and Beatty (ed).  Cambridge University Press.

Veuille M. 1986. La sociobiologie. Que-sais-je? 2284. Presses Universitaires de France, 128 p.

Auteur de la notice
Michel Veuille
Mise à jour
 le 22 novembre 2019 - 12:51