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Nom Brach
Prénom Jean-Pierre
Naissance Paris (France) (30 mars 1956)
Sections
Sciences religieuses
Statuts et fonctions
Directeur d'études
Direction d'études
Histoire des courants ésotériques dans l'Europe moderne et contemporaine (septembre 2002)
Date charge de conférences
septembre 1993 à juin 2001
Distinction Chevalier dans l'Ordre des Palmes académiques
Origines familiales

Fils de Maurice Brach-Papa et Claude Beaulieu, artistes lyriques.

Laboratoire
Laboratoire d'étude des monothéismes (LEM UMR 8584)
Études et formations

Maîtrise de philosophie à Paris IV-Sorbonne (1974-1978)

Diplôme de l'EPHE (2000)

Doctorat (sur travaux) et HDR (CESR Tours, 2002)

Parcours professionnel hors EPHE

Maître de conférences à l'Université d'État d'Amsterdam (UvA, 2000-2002)

Autres activités

Traducteur officiel du WWF (World Wildlife Fund) pour les pays francophones (1987-1988)

Domaines de recherches

Les recherches de Jean-Pierre Brach ont porté et portent encore principalement sur l'histoire de la kabbale chrétienne, des spéculations arithmologiques, de la magie et (plus marginalement) de l'alchimie à la Renaissance (XVIe-XVIIe siècle).
S'y ajoutent, de date plus récente, des travaux consacrés aux modes d'interaction entre courants ésotériques occidentaux modernes et franc-maçonnerie, ainsi qu'à différents aspects de l'occultisme européen (XIXe-XXe siècle).
Dans ce contexte, une attention précise est portée aux échanges entre "ésotérisme" et culture(s) contemporaine(s), dans les registres théologique, littéraire, philosophique ou scientifique, que ce soit à propos des auteurs de la Renaissance (Guillaume Postel, Heinrich-Cornelius Agrippa) ou des magnétiseurs spiritualistes et occultisants (Jules-Denis Dupotet, les frères Gaston et Henri Durville), à titre d'exemple.

L'étude de thématiques fortement transversales, comme l'utilisation du "miroir magique" ou la référence au "corps subtil" (et d'autres), permet non seulement des comparaisons entre auteurs et écoles appartenant à des sphères linguistiques et culturelles différentes, mais autorise encore l'examen serré des revendications de filiation(s) traditionnelles(s) avec de nombreuses sources érudites antérieures, dont l'autorité est fréquemment invoquée, fantasmatiquement ou non, selon les cas.

Enfin, la prise en compte d'une documentation globale dont la forme comme le contenu antédatent largement, pour une bonne part, l'apparition dans les principales langues européennes du terme d'"ésotérisme" (et donc de la catégorie conceptuelle à laquelle celui-ci renvoie pour nous), contraint à s'interroger sur les canaux thématiques et les vecteurs langagiers propres, dans ces conditions, à l'expression des problématiques en question.
Une telle situation constitue en outre une obligation supplémentaire de s'appesantir sur leurs modalités de présence au sein des différentes cultures européennes, ainsi que sur leur articulation idéologique aux différents ordres du savoir, y compris l'esthétique et l'histoire de l'art.

L'existence de multiples groupements et/ou milieux spécialisés, la fréquence croissante du leadership féminin, l'insistance sur les aspects de l'ésotérisme liés à la sexualité et au corps, les relations avec le consumérisme et la montée en puissance des médias populaires et des supports numériques, sont autant de facteurs qui incitent à des approches croisées ainsi qu'à la mobilisation d'outils méthodologiques relevant, outre l'histoire, de disciplines telles que la sociologie, l'anthropologie, les ritual studies et d'autres encore.
Tout ce qui précède contribue évidemment à la constitution – en train de s'opérer sous nos yeux à l'échelon mondial – de l'histoire des courants ésotériques européens modernes en une authentique spécialité académique à part entière.

Publications principales

Monographie
La symbolique des nombres, Paris : PUF, Que sais-je?, 1994, 128 p. (trad. ital. augmentée, Il simbolismo dei numeri, Rome : Arkeios, 1999).

Édition de texte
Guillaume Postel, Des admirables secrets des nombres platoniciens (1549 ; texte transcrit, traduit et annoté), Paris : Vrin, De Pétrarque à Descartes, 2001, 288 p.

Recueils collectifs
Etudes d'histoire de l'ésotérisme (J.-P. Brach et J. Rousse-Lacordaire éd.), Paris : Cerf, Patrimoines, 2007, 458 p.

Capitales de l’ésotérisme européen et dialogue des cultures (J.-P. Brach, A. Choné, C. Maillard éd.), (édition des Actes du 2° colloque international de l’ESSWE, Strasbourg 2009), Paris : Orizons, 2015, 298 p.

Articles
« Mathematical Esotericism », The Cambridge Handbook of Western Mysticism and Esotericism (G. A. Magee éd.), Cambridge University Press, 2016, p. 405-416.

« La conception du pouvoir magique des noms dans le De occulta philosophia (1533) de Heinrich-Cornelius Agrippa », in O. Boulnois, B. Tambrun-Krasker (éd.),Les noms divins, Paris : Cerf, 2016, p. 281-295.

« Tradition primordiale et christianisme dans les articles rédigés par R. Guénon pour la revue catholique Regnabit (1925-27) », in P. Faure (éd.), René Guénon, l’appel de la sagesse primordiale, Paris : Cerf, 2015, p. 299-336.

« Esotérisme et Franc-Maçonnerie », in Pierre-Yves Beaurepaire (éd.), Dictionnaire de la Franc-Maçonnerie, Paris : Armand Colin, 2014, p. 93-99.

Auteur de la notice
Jean-Pierre Brach
Mise à jour
 le 23 juin 2018 - 08:05